Ils ont pris un arrêté municipal allant dans ce sens, puisque le loup est une espèce protégée qui menace le travail des éleveurs sur leur territoire.
Denise Leiboff, présidente de l'association des communes pastorales de la région Paca et maire de Lieuche, petite commune de 50 habitants dans les Alpes-Maritimes a signé sans état d'âme un arrêté du 1er novembre dernier, qui stipule que "les frais afférents aux opérations de capture, de garde et de transport des animaux capturés appartenant à l'espèce Canis lupus dans un site d'habitat naturel seront intégralement et directement mis à la charge de l'Etat".
On a voulu réveiller l'Etat, on n'est pas assez entendu
explique t-elle. Le texte a été élaboré par le maire de la commune du Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Au total, 74 villages, la plupart membres de l'association des communes pastorales de Provence-Alpes-Côte d'Azur, se sont unis face à la menace que le canidé, espèce protégée par la convention de Berne, fait peser sur les élevages.
Il y a une préparation du plan loup 2018-2023 qui nous annonce 300 loups actuellement et les autorités veulent arriver à 500. On n'est pas du tout associés à ce plan
continue t-elle.
Au total, 32 communes des Alpes-Maritimes, 7 dans le Var, 4 dans le Vaucluse et 15 de l'Hérault ont signé un arr^été qui pourrait être contesté par l'état devant la justice administrative.