Femmes voilées verbalisées à Nice et Cannes : "tout ce qui peut apparaître comme une stigmatisation" est "condamnable", estime Manuel Valls

Le premier ministre Manuel Valls a déclaré soutenir les arrêtés anti-burkini mais a estimé que la verbalisation de femmes simplement voilées sur la plage pouvait « apparaître comme une stigmatisation. » Au sein du gouvernement, tout le monde ne tient pas ce discours.

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Manuel Valls a estimé jeudi, au sujet des femmes vêtues d'un simple voile verbalisées sur les plages de Cannes et Nice, que "tout ce qui peut apparaître comme une stigmatisation" est "évidemment condamnable".

Il soutient les arrêtés

Le Premier ministre a également réitéré, sur BFM TV et RMC, son soutien aux maires qui prennent des arrêtés "anti-burkini", dont "l'application", dit-il, doit toutefois se faire "avec discernement". "Le burkini c'est un signe politique de prosélytisme religieux qui enferme la femme. (...) Je cois qu'on ne peut pas accepter le prosélytisme mais on ne peut pas accepter l'humiliation non plus", a-t-il dit. 

"Tout ce qui peut apparaître comme une stigmatisation, une volonté de s'en prendre à l'Islam est évidemment condamnable", a-t-il affirmé. "Nous ne sommes pas en guerre contre l'Islam qui a toute sa place dans la République.(...) La République est bienveillante (avec les musulmans), nous les protègerons contre les discriminations", a dit Manuel Valls. 

Critiques à l'étranger

Interrogé au sujet des critiques émises par la presse internationale, le Premier ministre répond : "la France est un pays différent". "La conception libérale des anglo-saxons n'est pas la mienne .(...) La laïcité est le fruit d'une confrontation mais c'est aujourd'hui la possibilité de croire ou de ne pas croire"", a-t-il dit.

La ministre de l'Education nationale a quant à elle exprimé son opposition au burkini tout en jugeant que "la prolifération des arrêtés" contre cette tenue n'était "pas la bienvenue", la qualifiant de "dérive politique" qui "libère la parole raciste".

Différends au gouvernement

"Ces arrêtés ne sont pas une dérive. C'est une mauvaise interprétation des choses. Ces arrêtés ont été pris au nom même de l'ordre public", a répondu le Premier ministre.

Mercredi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a mis en garde contre la "stigmatisation" des musulmans, après la diffusion des images d'une femme contrôlée sur la plage de Nice, porteuse d'un simple voile.


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