6 mois de prison ferme pour un homme qui téléchargeait des vidéos pédopornographiques à Grasse

Un concierge de Grasse  a comparu devant le tribunal correctionnel de Grasse. Il était poursuivi  après la découverte sur un disque dur de  24.000 vidéos mettant en scène des enfants. Il a été condamné à 18 mois de prison dont douze avec sursis et il reste en détention.

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Un concierge de Grasse, poursuivi pour l'enregistrement sur internet de vidéos pornographiques mettant
en scène des enfants et qualifiées d'"insoutenables" par son propre avocat, a été condamné à 18 mois de prison dont douze avec sursis et maintenu en détention lundi.
C'est en téléchargeant des fichiers particulièrement violents que cet homme de 47 ans, divorcé puis remarié avec une Mauricienne et membre d'une Eglise pentecôtiste, avait attiré l'attention des enquêteurs spécialisés de la police judiciaire de Nice.


24.000 vidéos retrouvées à son domicile



Dans l'un de ses ordinateurs, saisis en avril 2016, la trace de plus de 24.000 vidéos avait été retrouvée. Une infime partie était lisible dont 135 vidéos pédopornographiques. Un second disque dur contenait également 26 vidéos et quatre photos tombant sous le coup de la loi. Toutes téléchargées gratuitement, et cela durait depuis environ
dix ans.


Comment en êtes-vous arrivé là ? C'est misérable pour tout le monde



l'interroge le président Marc Joando en donnant lecture d'un rapport psychiatrique concluant à des indices de "dangerosité majeure", document resté plus d'un an dans un tiroir, avant que la procédure ne débouche sur l'arrestation du concierge.
"Je ne réalisais même pas  je cherchais tout ce qui est pornographique", répond ce dernier qui minimise ses intentions quand on l'interroge sur les mots clés qu'il tapait pour lancer la consultation, "viols, "inceste", "frère de 15 ans", "soeur de 11 ans".


18 mois d'incarcération requis  par le procureur


"Monsieur J. ne fera pas croire que ces vidéos sont arrivées par magie sur son ordinateur!", s'exclame le représentant du parquet qui requiert 18 mois ferme.
"C'est parce que vous existez et qu'il y a des clients que ces images sont tournées", assène Caroline Rémond, représentante de L'Enfant bleu, association de lutte contre l'enfance maltraitée qui s'était portée civile et avait médiatisé l'affaire.

Abusé  à l'adolescence


D'un ton détaché, l'accusé confie qu'il a été violé à 16 ans en internat d'hôtellerie. 
"Même une image, c'est une de trop ! Mais la solution, vous l'avez, ce n'est pas de l'incarcérer", plaide son avocat  Eudes Loubaki-Kaya, réclamant une obligation de soins et de suivi socio-judiciaire pour son client. Il sera entendu.


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