Le pays de Grasse veut faire reconnaître ses savoir-faire liés au parfum au patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Les techniques de "transformation" de la fleur en essence en font partie.
C'est le même rituel tous les matins. Dans les ateliers de fabrication de la parfumerie Robertet à Grasse, des dizaines de sacs de roses sont livrés.
Les fleurs doivent être traitées rapidement pour en garder toute la fraîcheur. Celles-ci sont vidées directement dans des extracteurs pour procéder à l'infusion, avec l'aide d'un solvant. L'opération consiste à laver les pétales, jusqu'à ce que ce solvant capture complètement l'odeur de la rose.
Entre tradition et modernité
Le jus de parfum récolté doit être concentré et distillé jusqu'à l'obtention d'une cire odorante : c'est la concrète. 350 kilos de fleurs sont nécessaires pour obtenir un kilo de concrète. Les préparateurs liquéfient ensuite le produit et le filtrent à température ambiante sur du linge.
Le savoir-faire grassois combine à la fois traditions du passé et modernité. On saura en octobre prochain si celui-ci est reconnu au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO.