A la veille du 1er tour des élections départementales, une candidate à Grasse dans les Alpes-Maritimes affirme avoir été agressée par un candidat RN. Marie-Chantal Guzman (PCF) a déposé plainte pour "violences volontaires" contre Jean-Claude Geay, son adversaire du Rassemblement national.
"Il m'a arraché le pinceau avec lequel je collais mes affiches, m'a attrapé la tête et me l'a tartinée de colle". Jointe par France 3 Côte d'Azur, Marie-Chantal Guzman, candidate communiste à l'élection départementale dans le canton de Grasse 1, raconte comment elle a été agressée par son adversaire du Rassemblement national, Jean-Claude Geay, vers minuit et demi dans la nuit de vendredi à ce samedi 19 juin.
"Nous étions devant l’affichage libre de la communauté d’agglomération du pays de Grasse avec mon colistier Laurent Boissée et le titulaire de Grasse-2 Frédéric Ferrare quand j'ai vu un monsieur qui est descendu de sa voiture. Je ne l’ai pas reconnu tout de suite. C’était monsieur Geay qui me filmait et m'a dit : 'je vais porter plainte vous n'avez pas le droit de coller vos affiches."
"Désinformation" selon RN
S'en seraient suivies les violences décrites par la candidate communiste, qui a déposé plainte au commissariat de Grasse pour "violences volontaires" et fait constater des ecchymoses par un médecin légiste. Une version que conteste le Rassemblement national par la voix de son délégué départemental dans les Alpes-Maritimes.
Lionel Tivoli, dans un post Facebook, dénonce "une entreprise de désinformation" affirmant que c’est le candidat RN qui a été "pris à partie". "Le candidat RN Jean-Claude Geay, accompagné d’un militant, a demandé à une équipe de militants communistes de cesser de coller des affiches alors que la campagne était terminée et qu’ils étaient donc dans l’illégalité.
Un vif échange verbal a eu lieu, les militants communistes se montrant particulièrement agressifs, saisissant notre candidat par le col !
Le candidat mis en cause reconnait "une petite bousculade mais aucun coup, aucune violence". Il explique que Marie-Chantal Guzman s'est approchée de lui et "est devenue agressive". "Je l'ai alors repoussée avec un pinceau de colle que je leur avais pris, mais pas avec le manche, juste les poils de la brosse". Il reconnait aussi avoir "mis un peu de colle sur leur véhicule" et s'en excuse.
Réactions de soutien
Les réactions de soutien à la candidate de gauche se sont multipliées ce samedi sur les réseaux sociaux. Renaud Muselier, tête de liste LR aux régionales pour qui "la violence n'a jamais sa place dans la vie politique".
Solidarité totale avec Marie-Chantal Guzman, à qui j’adresse tous mes vœux de prompt rétablissement.
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) June 19, 2021
La violence n’a jamais sa place dans la vie politique, elle doit être condamnée et combattue sans aucune compromission ! https://t.co/SgozxOUVj2
Jean-Luc Mélenchon, député LFI des Bouches-du-Rhône écrit sur Twitter : "la violence d'extrême-droite déniée et par là même encouragée se lâche sans retenue. Pensées amicales pour Marie-Chantal Guzman".
Contacté par France 3 Côte d'Azur, le parquet de Grasse était injoignable ce samedi après-midi.