Les policiers municipaux de Nice, Cannes, Grasse et Saint-Laurent-du-Var troquent progressivement leurs vieux revolvers pour des pistolets semi-automatiques.
Ils ont reçu leur nouvelle arme de poing des mains du maire. Les 53 policiers municipaux de Grasse (Alpes-Maritimes) sont désormais équipés de pistolets semi-automatiques de calibre 9mm. Une petite révolution.
Cette arme remplace leur ancien revolver, et présente de nombreux avantages : plus légère, plus facile à manier, plus puissante aussi, et dotée d’un chargeur de 15 munitions contre 6 pour un révolver. C’est le même modèle d’arme que celui qui équipe, depuis des années, la police nationale et la gendarmerie.
On sait pertinemment aujourd’hui que les personnes qui veulent commettre un crime ne font pas la différence entre un policier national, un gendarme ou un policier municipal, souligne Hervé Chosson, le chef de la Police municipale de Grasse.
Mais avant d’être doté de ce pistolet, une formation est obligatoire. Elle prévoit maniement d’arme, tirs à balles réelles. "La formation consiste à habiter l’agent, résume Norman Marie, moniteur au maniement des armes de la Police municipale de Grasse. Si des agresseurs nous tirent dessus, on devra faire face à ça, et trouver la position adaptée."
Ce changement d’armement des policiers municipaux a été autorisé après l’attentat de Nice, par un décret du 26 novembre 2016. Comme Grasse, les communes de Nice, Cannes et Saint-Laurent-du-Var ont entamé les démarches pour passer du révolver au pistolet.
A Nice, 550 policiers municipaux sont en cours de formation. A Cannes, 185 pistolets équiperont aussi bientôt les agents. A Saint-Laurent-du-Var, les policiers municipaux aussi vont troquer leur vieux révolver (MR88) pour un pistolet semi-automatique 9mm, un modèle Croate.
REPORTAGE Laurence Collet, Jean-Paul Bierlein, Dominique Roux :