Saviez-vous que le scrutin des élections législatives a déjà débuté tout près de chez nous, à Monaco? C'est ainsi pour tous les Français de l'étranger. On vous explique comment ça fonctionne.
Pour les 12 candidats de la 5ème circonscription des Français de l'étranger, qui comprend l'Espagne, le Portugal, Andorre et Monaco, la campagne du 1er tour est bientôt terminée.
Première étape : le vote internet
Il a pris fin ce mercredi 1er juin. Pendant 5 jours, il était en effet possible de voter par mail.
Encore fallait-il s'être inscrit sur la liste électorale consulaire avant le 10 mai, avoir communiqué son numéro de téléphone et son mail et... échapper à quelques bugs. Comme le dévoilaient nos confrères de FranceInfo, des centaines d'électeurs n'ont pu recevoir leurs codes de confirmation officiels, les messages étant considérés comme "mails indésirables" par certains fournisseurs.
Le vote "à l'urne" aura lieu une semaine plus tôt
Heureusement, il leur reste une seconde option : glisser un bulletin dans une urne, bien réelle celle-là, et ce dès dimanche, soit une semaine plus tôt que pour les Français de métropole. A Monaco, les deux bureaux de vote seront situés à l'école Saint-Charles. Sur son compte twitter, l'Ambassade de France à Monaco a consacré un fil d'explications pratiques :
Une troisième option reste possible pour ces électeurs de l'étranger : le vote par correspondance. Mais là encore, il fallait s'y prendre tôt, en s'inscrivant avant le 31 mars 2022.
Autre originalité de ce scrutin : le premier tour a lieu une semaine plus tôt, mais pas le second tour, qui aura lieu le 19 juin, comme partout en France. Là encore, le vote par internet sera possible en amont, du vendredi 10 juin midi au mercredi 15 juin midi.
L'enjeu politique : le retour de Manuel Valls
Lors des précédentes élections législatives, les électeurs de cette circonscription avaient massivement élu une députée macroniste, Samantha Cazebonne, mais ils s'étaient surtout massivement abstenus : seuls 15% des inscrits avaient voté.Il avait fallu revoter, un an plus tard, après l'annulation du scrutin par le Conseil constitutionnel. Et c'est finalement son suppléant, Stéphane Vojetta, qui avait assuré la fin du mandat après l'élection de Samantha Cazebonne comme sénatrice l'an passé. Il se présente à sa propre succession.
Cette fois-ci, se joue le retour de Manuels Valls dans la vie politique française. Après avoir tenté sa chance en Espagne, l'ancien premier ministre de François Hollande a été investi par "Ensemble", le mouvement de la majorité présidentielle. En déplacement cette semaine sur le Rocher, le voilà donc soutenu par Christian Estrosi, le président de la Métropole Nice Côte d'azur, rallié lui aussi à Emmanuel Macron.
Oubliés les échanges acerbes entre les deux hommes au lendemain de l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice.
Dans cette élection, Manuel Valls affrontera 11 autres candidats. Voici la liste complète :