Saint-Dalmas-de-Tende : les migrants installés se préparent à une expulsion

Une cinquantaine de réfugiés érythréens arrivés via l'Italie sont hébergés depuis ce lundi à Saint-Dalmas-de-Tende dans un "lieu d'accueil humanitaire de transit" établi par des associations des Alpes-Maritimes, département qui refuse tout accueil de migrants, a indiqué l'association Roya Citoyenne.

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"Sans réponse des pouvoirs publics, gouvernement/préfecture et conseil départemental, qui fuient leurs responsabilités, le collectif Solidarité Roya-Frontière franco-italienne¨ a pris la décision d'ouvrir un lieu d'accueil humanitaire de transit", indiquent dans un communiqué ces associations.

Le point sur la situation ce mercredi midi :
Le point sur la situation à midi avec BERNARD PEYRANO Intervenants : Jacques Perreux Collectif associations Roya et Thibault Duffey Collectif associations Roya
"On ne veut pas défier les autorités, on voudrait qu'elles comprennent. Le département a dit qu'il ne voulait pas de migrants, et pas de mineurs alors que c'est son devoir", a précisé à l'AFP George Faye, membre de Roya Citoyenne.
Ils ont investi les lieux en quelques heures, la nuit dernière, une soixantaine de migrants se sont donc installés dans une ancienne colonnie de vacances désaffectée de la vallée de la Roya. Intervenants : Laurent Barreau Collectif défense des migrants, Cédric Horrou Roya citoyenne

On considère qu'il y a des hommes et des femmes qui ont besoin d'aide, donc nous nous portons secours aux gens dans le besoin.


"Suite à la fermeture des frontières par la France, notamment celle de Menton, la vallée de la Roya connait un afflux sans précédent de réfugiés en détresse, des femmes, des malades, des mineurs dans des conditions sanitaires déplorables", précisent les associations à l'initiative de cet accueil, la Ligue des Droits de l'homme, le MRAP, la Cimade, l'association pour la démocratie niçoise (ADN) et l'association Habitat et Citoyenneté - dont le responsable, Hubert Jourdan, a hébergé plusieurs centaines de migrants chez lui depuis 15 mois à la Colle-sur-Loup.

Cinquante-trois hommes, femmes et enfants, ayant tous fui le régime totalitaire d'Erythrée, sont hébergés à Saint-Dalmas-de-Tende à l'abri du froid dans un ancien centre de colonie de vacances.
"A titre humanitaire, c'est parfaitement légal", a rappelé M. Jourdan dont l'action à La-Colle-sur-Loup lui a valu six heures de garde à vue en septembre et qui était lundi soir aux fourneaux pour faire la cuisine aux réfugiés érythréens. 

Ces associations et Médecins du Monde avaient demandé solennellement le 10 octobre la réouverture de la frontière franco-italienne, que des milliers de migrants franchissent souvent au péril de leur vie, et accusé la France de violer ses propres engagements internationaux.
Le 22 septembre, le département des Alpes-Maritimes à majorité LR a voté une motion pour s'opposer à l'accueil de migrants en transit à Calais. 

Réactions politiques :

La SNCF, propriétaire du batiment a déposé plainte hier soir. Point de départ de la procédure judiciaire concernant l'occupation de l'ancienne colonnie de vacances de Saint Dalmas de Tende. Intervenants : Eric Ciotti Président du département des Alpes-Maritimes (LR), Cécile Dumas Secrétaire départementale PCF 06, Frédéric Pellegrinetti Secrétaire PS à Menton


De son côté, la préfecture n'a identifié aucun lieu dans le cadre du plan gouvernemental de fermeture de la jungle de Calais d'ici la fin de l'année.
- Avec AFP -
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