Les Français de la vallée de la Roya, contraints de se rendre pour des raisons professionnelles à Nice ou Monaco ne peuvent plus emprunter le tronçon qui traverse l'Italie et ils doivent faire un détour par Sospel. Les maires de Tende et Breil sur Roya dénoncent une décision arbitraire.
Comment aller à Nice quand on habite dans la vallée de la Roya ? Le plus simple est de rouler sur la D6204 avant d'entrer sur le territoire italien jusqu'à Vintimille. Puis on emprunte l'autoroute A8 direction la France. C'est le plus rapide. Et en cette période d'épidémie de Covid-19, il y a un mais !
Les Français habitués à cet itinéraire sont invités par les carabiniers à faire demi-tour, et à passer par les cols, via le village de Sospel.
Voilà qui est bien plus long, la faute à un décret italien.
Une décision arbitraire pour les élus français
Les maires de la vallée de la Roya déplorent une situation qui pénalise leurs administrés. Ils en appellent à plus de discernement de la part de la police italienne.
Pour André Ipert, encore maire de Breil-sur-Roya (il a été battu le 15 mars dernier par Sébastien Olharan qui n'est pas encore installé) :
s'insurge t-il.Qu'ils fassent la différence entre les gens qui, à tort, achètent leurs cigarettes en Italie, car on en trouve en France, des gens qui à tort, qui font des courses alimentaires en Italie, là aussi on en trouve en France.... Des courses où ces gens ne respectent pas les règles d'hygiène élémentaires, port de masques, port de gants... Qu'ils fassent la différence avec les gens qui eux, transitent par l'Italie pour aller à leur travail
Jean-Pierre Vasallo, maire de Tende, est lui aussi en colère.
La vallée de la Roya est rejetée de l'espace Schengen, écrit-il aux parlementaires et aux élus des Alpes-Maritimes.
Prise au plus niveau de l'Etat italien, cette volonté de sanctionner les Français résulterait de comportements irresponsables de personnes qui auraient voulu franchir la frontière de manière détournée selon le maire de Tende qui évoque une mesure unilatérale et ciblée, qui semble en définitive plus motivée par un motif vexatoire que par un réel intérêt de santé, de salubrité ou sécurité...Afin de faciliter les déplacements de première importance, j'ai sollicité auprès de monsieur le Préfet une clarification des positions officielles, et une information expresse des personnes chargées du contrôle ainsi que des populations.
Affaire à suivre.