La chambre régionale des comptes vient de publier son rapport sur la gestion de la ville de Menton pour la période 2011-2017. Pour Jean-Claud Guibal, maire de la commune, la juridiction financière met en évidence une gestion très satisfaisante. Interview.
► Les conseillers municipaux ont pris acte du rapport de la chambre régionale des comptes en début de semaine, quel est votre sentiment général après sa lecture ?Jean-Claude Guibal : " Nous considérons que ce rapport est très bon. Il donne seulement six recommandations, ce qui est peu, et selon moi elles portent sur des petites choses. Ce qui me semble important, c'est qu'il n'y ait aucune recommandation concernant les marchés publics par exemple, alors que nous investissons beaucoup. Ça veut dire que nous sommes totalement clean à ce niveau-là.
► La juridiction pointe un recours excessif à l'emprunt pour la période 2011-2017. Qu'en est-il aujourd'hui ?
J-C G. : La ville de Menton est actuellement endettée à hauteur de 49 millions d'euros. Mais nous n'avons pas emprunté du tout en 2018. Nous n'emprunterons pas cette année non plus et prévoyons même un désendettement de 4 millions d'euros pour 2019. Je tiens à préciser que cela fait dix années consécutives que nous n'avons pas augmenté les impôts, tout en maintenant une politique d'investissements soutenue.
► Selon la chambre régionale des comptes, Menton a embauché trop d'agents municipaux entre 2011 et 2016 (58 au total). Comment l'expliquez-vous ?
J-C G. : Menton est au centre d'une intercommunalité. Pour bien la faire fonctionner, nous avons en effet procédé à des recrutements, mais la charge des agents est mutualisée avec les autres communes. Depuis 2016, le nombre d'agents n'a pas augmenté et nous ne renouvelons qu'exceptionnellement les départs à la retraites ou les mutations.
► Le rapport invite aussi la ville à une plus grande vigilance dans l’exploitation des plages privées. Pourquoi ?
J-C G. : Les plagistes à qui nous permettons d'exploiter les plages privées doivent nous remettre chaque année un rapport d'activités. Un certain nombre d'entre eux a pris la mauvaise habitude de nous envoyer le même rapport tous les ans, sans changer une ligne. Nous allons donc être plus sévères et mieux les contrôler.