Christian Estrosi brigue un 2ème mandat dans une ville aux mains de la droite depuis 1947. Si sa réélection ne fait aucun doute, l'ancien ministre doit faire face à une vague de contestation incarnée par Olivier Bettati qui pourrait lui coûter sa réélection au 1er tour.
Christian Estrosi (UMP-UDI-MPF-CNIP-AEI-PDC)) : "Nice ensemble" : Adoré ou détesté
Même si l'annonce a quelque peu tardé à venir, c'était un secret de polichinelle : Christian Estrosi (UMP) est bien candidat à sa propre succession lors de ces élections municipales à Nice. Il a choisi de faire connaître sa décision par lettre.
En réalité, nul ne doutait des intentions de Christian Estrosi, fidèles ou futurs adversaires. S'il a fait durer le suspense expliquant qu'il voulait pleinement se consacrer à sa tâche jusqu'au dernier moment, personne n'était dupe.
Plusieurs signes avant-coureurs pouvaient d'ailleurs confirmer cette "impression", que ce soit à travers des interviews pleines de sous-entendus, la création de l'association des Amis du maire ou encore la publication d'un livre dans lequel le maire clamait son amour pour Nice.
Christian Estrosi, 58 ans, ancien ministre, député (5ème circonscription 06), président de la Métropole Nice Côte d'Azur, vice-président de l'Association des maires de France, vice-président de l’UMP, a été élu, il y a 6 ans, dans le cadre d'une triangulaire, avec plus de 41% des suffrages.
Discours sécuritaire, déclarations musclées sur les Roms et les gens du voyage, positions affirmées sur la peine de mort ou le PACS, omniprésence médiatique, Christian Estrosi s'inscrit dans la droite ligne de "son champion" : Nicolas Sarkozy.
Des propositions à travers 6 conventions : (Liste non exhaustive; voir le site du candidat ci-dessous)
Christian Estrosi fait part de ses propositions à travers des conventions : santé, économie, culture, logement, sécurité et éducation. Il entend rechercher la concertation, pour faire taire les mauvaises langues...
Un pacte qui se résume en 3 valeurs : soutien à la production; encouragement à la consommation et renforcement du rayonnement de Nice.
Boîte à idées : Pacte de prospérité-Poursuite de la reprise en régie d'activités (parkings)-Vidéoprotection : "Une caméra pour 230 habitants dans 6 ans contre une pour 380 aujourd’hui", création d'une BAC municipale et d'une brigade "Jean-Médecin"....
Exemples : En matière économique, recherche-innovation, tourisme et événementiel; 15 propositions pour que Nice et la Métropole accèdent à un rang supérieur en matière de développement économique :
►Réalisation du Parc des Expositions à l’horizon 2018
►Création d'un "Label Métropole Nice Côte d’Azur", promu à travers le monde
►Renforcement de la politique événementielle pour continuer à développer l’attractivité du territoire
►Création de 3 outils nouveaux au service de la création d’entreprises
►Création d'une pépinière spécialisée dans les métiers de l’art pour encourager les vocations
►Mise en place de nouveaux dispositifs pour renforcer le soutien au petit commerce, véritable vivier d’emplois et réseau social
►Mise en œuvre du Small Business Act métropolitain
►Création d'une Maison de pays et de circuits courts, entre producteurs et consommateurs, pour promouvoir notre agriculture locale
►Amélioration de la qualité de vie des habitants en créant un moyen de paiement numérique destiné à faciliter les démarches
►Poursuite du développement de l’Eco-Vallée qui "va générer près de 20.000 emplois à la fin du second mandat"...
En matière de logement, d’aménagement et de développement durable :
►Aménagement au nord du Palais des Expositions avec une nouvelle déclinaison de la promenade du Paillon. Travail sur ses 2 extrémités et reconfiguration de l’entrée de Nice
►Préservation des collines par des règles de densité basses et limitées. "La densification de l’habitat dans les collines doit cesser". Les 2 autres chantiers prioritaires seront la voirie et le très haut débit, voire même la fibre optique"
► Elargissement du périmètre d’intervention de la Ville, par exemple en subventions aux façades, en terme de soutien au commerce, à la partie nord du quartier des Musiciens, jusqu’au boulevard Gambetta. Requalification de l’avenue Thiers en espace urbain de grande qualité.
► Requalification de l’ensemble du rivage, dont le parc du Château; réouverture à la Promenade du toit des terrasses des Ponchettes et requalification de l’ensemble de la Promenade. Lancement d’un concours international d’architectes pour concevoir sa totale requalification, en relation avec la ligne 2 du tram et les changements de circulation.
►Baisse du taux d’oxyde de carbone de 20% sur les grands axes de la ville d’ici à 2020. Mise en place de panneaux d’information de ce taux avec message incitant à réduire la vitesse lorsque les pics s’annoncent.
►Mesures concernant les modes de déplacements doux. Augmentation du kilométrage de pistes cyclables en site propre, vélos à assistance électrique, portail municipal de covoiturage et objectif d’atteindre 100% du parc automobile de la ville et la métropole en électrique ou hybride d’ici à 2020.
► Reprise en régie des activités de la SEMIACS, avec pour objectif plus de transparence et une meilleure coordination de la gestion du stationnement.
►Développement d'une nouvelle forme de logement adapté et solidaire. Visés : les seniors, les personnes handicapées, les étudiants, les apprentis et les salariés. Proposer du logement en co-habitation jeunes et personnes âgées isolées.
►Création d’un label qui mettra en place un aide directe à destination des primo-accédants pour qu’ils puissent acquérir un logement neuf dans les programmes labellisés. Un label qui permettra aussi de réaliser des décotes foncières permettant de produire du logement en accession à un prix abordable....
En matière de santé et de solidarité :
►Un guichet unique depuis la petite enfance jusqu’aux seniors, avec la santé, la précarité et le handicap
► Aller plus loin dans l’accessibilité
►Objectif zéro enfant sans solution de garde
►Le réseau des voisins bienveillants
►Ouvrir un nouveau foyer pour les femmes victimes de violences
►Créer un foyer pour les femmes seules avec enfants en situation de précarité
► La construction d’un EHPAD de nouvelle génération à l’ouest de la ville
► Accompagner la maladie d’Alzheimer...
Christian Estrosi déclare avoir donné une nouvelle vie, un nouveau visage à la ville de Nice. Il veut poursuivre dans cette voie
"Ce projet, j’ai commencé par le nourrir en renforçant l’image de la ville. Son embellissement n’est plus à prouver. Ma seconde tactique sera de la doter d’un maximum d’outils permettant à Nice de s’inscrire dans la durée et de diversifier son économie en allant vers l’industrie".
Et fait preuve de modestie...
"J’ai appris de mes échecs, concluait-il. Et je sais pourquoi nous avons raté les Olympiades d’hiver…Nous n’étions pas crédibles. Désormais, Nice s’apprête à recevoir l’Euro 2016 de foot. Des portes nouvelles s’ouvrent à nous. On va nous regarder pour notre travail, notre inventivité. L’aurait-on cru, il y a six ans ?"
L'équipe de Christian Estrosi : Continuité et ...Cobos en 43ème position (éligible) :
La liste "Nice Ensemble" est essentiellement constituée de membres de la majorité actuelle ( 2/3 sont déjà membres de la majorité).
Elle est ouverte à droite et à la société civile avec notamment 20 UMP, 10 UDI, 1 MPF, 1 CNI, 1 Alliance écologie indépendante (Christine Beyl en 58ème position).
Des surprises néanmoins : la présence de l’ancien capitaine de l’OGC Nice : José Cobos en 43ème position.
Et quelques ralliements : le chef du service gériatrie du CHU de Nice : Olivier Guerin (37ème) le comédien Jean-Luc Gag : fils de Francis (35ème), Franck Viano : "Cuisine Nissarte" (67ème), l'économiste Tahar Saiah (69ème)...
Christian Estrosi : « Je n'avais aucune raison de remettre en cause celles et ceux qui ont permis à notre ville de faire un bond en avant si prodigieux. Qui lui ont permis de retrouver son rang et de connaître une telle métamorphose »
Voir le site de Christian Estrosi
Patrick Allemand (Liste de rassemblement de la gauche) : "Un autre avenir pour Nice" : Renverser la vapeur:
Patrick Allemand, 53 ans, accède à des fonctions politiques en 1992, lors de son élection au conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, puis devient 1er Vice-président du conseil régional en 1998 où il a en charge le tourisme (1998 à 2004), le développement économique (2004 à 2010) puis l'Europe et les relations internationales à partir de 2010.
Formé à l'école des Rocardiens, il était avec Manuel Valls un des animateurs des clubs Forums. Après le retrait de la politique de Michel Rocard, il choisira Jospin en 1997, avant de devenir un proche de François Hollande, dont il sera le mandataire pour les Alpes-Maritimes en 2012
Battu à 4 reprises depuis 1997 aux élections législatives dans la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes, il est conseiller général élu dans le 12ème canton de Nice de 1998 à 2009.
Réélu à 5 reprises Premier secrétaire de la fédération PS des Alpes-Maritimes depuis 2000, il échoue au second tour des élections municipales face à Christian Estrosi en mars 2008. Il est depuis conseiller municipal, conseiller communautaire Nice-Côte d'Azur et préside le groupe d'opposition "Changer d'ère".
Pour affronter le maire sortant avec un maximum de chances, les 2 Patrick : Allemand et Mottard ont enterré la hache de guerre.
Propositions très larges et une priorité : la partie souterraine de la ligne 2 du tram : (Liste non exhaustive; voir le site de Patrick Allemand ci-dessous)
Patrick Allemand présente un programme très complet qui prend en compte tous les aspects relatifs à la vie des Niçois(es). Cela va de la stabilité, voire de la baisse des impôts, la diminution de la dette, une politique volontariste en matière de logement, la relance économique par le tourisme, la préservation des terres agricoles "pour servir du bio dans les cantines scolaires", l'aménagement sur le site du Ray "d'un petit Vaugrenier", une politique de sécurité ferme et assumée avec une présence policière municipale 24h/24 partout en ville, mise en place de stages de citoyenneté et de travaux d'intérêt général pour les primo-délinquants, la transformation du Palais des Expositions en Palais International des Arts pour structurer le Paillon des Arts, depuis le Théâtre de Verdure jusqu'aux Abattoirs, la création de places en crèches et également dans les Etablissements hospitaliers pour personnes âgées dépendantes avec instauration "d'un quota social", un nouveau souffle de la vie nocturne en accordant des ouvertures plus tardives aux bars, restaurants et parcs, sans oublier, bien-sûr, le dossier No1 : la ligne 2 du tram....
Christian Estrosi et Patrick Allemand s'affrontent par tram interposé :
Patrick Allemand dénonce notamment la partie souterraine prévue par le maire de Nice. Il annonce qu'"il annulera tout", s'il est élu, car "il n'est pas question de faire payer aux Niçois une addition qui apparaît plus lourde de jour en jour".
Le percement du tramway sera réalisé avec un tunnelier à pression, une technique, selon le maire de Nice, qui "évitera toute fragilisation du terrain".
Dans le domaine du rassemblement et de la citoyenneté, Patrick Allemand liste 13 propositions. Elles vont du redéploiement des policiers municipaux, notamment la nuit, au retour des carnavals dans les quartiers en passant par le renforcement de la laïcité et l'aide aux associations.
Feu nourri sur le maire sortant ou "Le cimetière des promesses de Christian Estrosi":
"Il a été élu sur un projet et il a eu le culot, mais il est coutumier du fait, de déclarer que 100% de ses engagements avaient été tenus".
Le 1er secrétaire de la fédération PS des Alpes-Maritimes parle de "mensonges" et "d'échecs" ; selon lui, les engagements pris par Christian Estrosi, il y a 6 ans, n'ont pas été tenus "qu'il s'agisse de la gestion de la ville, des finances ou de la situation des agents municipaux, du logement, de l'emploi, de la sécurité, d'Eco-vallée, de la création d'un nouveau port à l'Ouest de la ville, de l'autoroute de la mer, de la réalisation d'éco-quartiers et de la généralisation des énergies renouvelables dans les bâtiments publics, sans oublier la circulation, le stationnement, et évidemment le tramway".
Dominique Boy Mottard, No2 de la liste décoche également des flèches empoisonnées :
"Ces dernières années, le Maire sortant a parfois utilisé abusivement ce particularisme à des fins politiciennes. Au lieu d’en faire une force ouverte et tournée vers l’avenir, il en a fait un bastion à défendre alors que personne ne l’attaque. (…) Nice s’enlaidit quand elle refuse son histoire, quand elle se divise, en jouant des particularismes de chacun au lieu de jouer la partition de l’identité niçoise qui est le rassemblement de tous, dans les valeurs de la République, quelle que soit sa couleur, son origine ou sa religion. (…)
Nice est belle quand elle est rassemblée, quand elle respecte tous ses fils et toutes ses filles, descendants de familles venues s’établir ici, depuis des siècles. Ranimer ce génie, c’est le défi de la prochaine équipe municipale. (…) Nous voulons rassembler les Niçois et donner à Nice le rayonnement international que lui permet son cosmopolitisme. Ce cosmopolitisme est un atout dans l’économie mondialisée, qui peut faire de Nice, une ville singulière, comparable à aucune autre, une ville ou le rassemblement des habitants permet le rayonnement et l’attractivité, notamment sur les plans économique et culturel. "
Sur la liste des 69, des noms, connus et moins connus :
Tête de la liste "Un autre avenir pour Nice" : Patrick Allemand.Numéro 2 : Dominique Boy Mottard.
Parmi les têtes de listes, des vieux routiers de la politique : Paul Cuturello, Yann Librati, David Nakache...
Patrick Allemand veut "renverser la vapeur" :
En dépit des difficultés du gouvernement, en particulier dans le domaine économique, de la dissidence de Marc Concas, de la forte assise locale et de la "notoriété" nationale du maire, il entend fédérer, autour de sa liste "Un autre avenir pour Nice", dans le cadre d'une opposition responsable, constructive.
Patrick Allemand dit avoir tiré les enseignements de sa campagne de 2008 et de son échec (33,17% au 2ème tour).
Il croit pouvoir "renverser la vapeur et donner une chance à l'alternance".
Voir le site de Patrick Allemand
Olivier Bettati : (Sans étiquette) : "Mon parti, c'est Nice" : "Un pouvoir de nuisance" :
"Il est temps de proposer aux Niçoises et aux Niçois, une autre vision de Nice, plus proche, plus humaine, plus crédible, plus ancrée dans notre « vraie vie ». Une vision refusant la démagogie et les coups de communication masquant la triste réalité d’un mandat gâché."
Conseiller municipal depuis 20 ans, adjoint du territoire "Collines niçoises", conseiller métropolitain, conseiller général depuis 18 ans et élu du 8ème, proche de Jean-François Copé, Olivier Bettati, 44 ans, démissionne, il y a quelques mois, de la majorité municipale et rend ses délégations. Il reste conseiller municipal, mais ne peut plus se prévaloir de l'étiquette UMP, puisque suspendu.
Cette décision, prise par le bureau national de l'UMP, n'a rien de surprenant. La guerre, qui couve en coulisse entre le maire de Nice : Christian Estrosi et Olivier Bettati, éclate au grand jour. Elle va connaître rapidement des évolutions.
En disgrâce et...candidat :
Olivier Bettati fait part rapidement de son intention de briguer le fauteuil très convoité de la 5ème ville de France. N' est-il pas le seul à avoir, lors de sa 1ère élection en 1994, déjà battu Christian Estrosi. Germe rapidement l'idée de constituer un front anti-Estrosi, au-delà des clivages politiques.
Avec qui?
Les rumeurs vont bon train. Les masques ne vont pas tarder à tomber...
Premier ralliement : Benoît Kandel, ex-1er adjoint, tombé en disgrâce au mois de septembre.
" Ma critique vient du fait du mélange du fait que son engagement local est finalisé par ses ambitions nationales. Et puis, cette communication qui, au final, est fin en soi et sert seulement à l’image personnelle du Maire".
2ème ralliement : Le conseiller général du 1er canton : Marc Concas. Marc Concas est certes socialiste, mais fâché avec Patrick Allemand depuis qu'il n'a pu obtenir l'investiture PS dans la 1ère circonscription aux législatives de 2012.
Marc Concas se présente comme" le réprésentant de la gauche silencieuse". Il tire à boulets rouges sur Patrick Allemand, tête de liste PS pour l'élection municipale. Il le juge "le plus faible du département, incapable de gagner quoi que ce soit à Nice ou dans le département".
"Mon engagement dans la liste Bettati se fait dans l’esprit de faire quelque chose ensemble pour réagir à cette dérive et ouvrir des nouveaux horizons".
Les 2 hommes voient dans cette union gauche-droite une expérience exceptionnelle. Ils "débauchent" d'autres membres de la majorité municipale qui se rallient à "leur panache blanc" : Brigitte Tanauji-Dahan et Andrée Alziari-Nègre, Jean-François Fouquet, le délégué du Modem dans les Alpes-Maritimes, Joëlle Péglion, la suppléante de Marc Concas au conseil général, Frédérique Grégoire-Concas, Jean-Christophe Picard, le président du PRG06.
"Charte éthique pour une nouvelle pratique politique à Nice" :
Elle passe par un métier : "Tous les élus siégeant dans ma majorité devront obligatoirement exercer une activité professionnelle ou avoir une source de revenus leur assurant une autonomie financière afin de ne pas dépendre de la vie politique"
Dans ce document, Olivier Bettati s’engage à "n’avoir qu’un seul mandat, celui de maire de Nice, à donner la présidence de la commission des finances à un élu d’opposition (ce qui est déjà le cas actuellement) ou encore à publier sur nice.fr les comptes rendus des commissions, la liste des subventions et les budgets de la ville notamment."
Propositions d'Olivier Bettati. en matière de logement, de proximité, de sécurité, de citoyenneté :
"Côte d’Azur Habitat gère un parc de 20 982 logements, dont 13 900 sur Nice : une mine d’or existante qui, repensée, peut permettre une vraie politique du logement au service des Niçois" :
Propositions sur la réorganisation de Côte d’Azur Habitat :
►Vente des 7 082 logements situés hors de Nice à des bailleurs sociaux (un potentiel d’environ 500 millions d’euros),
►Déménagement du siège de Côte d’Azur Habitat au profit d’un siège moins ostentatoire et plus adapté,
►Mise à la vente immédiatement, et en l’état, des 749 logements vacants souvent vétustes permettant ainsi une primo accession à de nombreuses familles défavorisées.
"Avec ces nouveaux financements, seront construits de nouveaux logements sociaux et la réhabilitation de l’ensemble du parc niçois sera enfin lancée".
"Les critères d’attribution devront être redéfinis afin, à terme, de réserver 25% du parc locatif aux jeunes actifs et aux étudiants".
"Pour éviter toute spéculation, les logements seront vendus seulement aux Niçois en nom propre, éligibles au logement social et résident fiscal de la commune. Côte d’Azur Habitat garantira l’emprunt en nantissant l’appartement. Le statut de CAH permet une marge de manœuvre de 35% par rapport au prix des domaines, ce qui facilite l’accès à la propriété".
Proximité :
Découper la ville en 5 arrondissements : 3 urbains et 2 collinaires :
Créer 5 conseils d’arrondissement avec des vrais moyens dont le mode de désignation sera :
-1/3 issu du tissu associatif de l’arrondissement.
-1/3 nommé par le Maire (élus de la majorité et de l’opposition, personnalités qualifiées telles que le représentant du CHU).
-1/3 tiré au sort dans la liste électorale.
Police et sécurité :
Un poste de Police Municipale par arrondissement.
Plus de 100 policiers municipaux par arrondissement avec un vrai îlotage. Toujours les mêmes agents affectés au même endroit pour une efficacité optimale dûe à une parfaite connaissance du terrain.
La Maire d’arrondissement devra assurer le suivi en temps réel de la situation de son territoire, en coordination notamment avec les chaînes "Voisins vigilants".
Intensifier, grâce à cette la présence permanente, notamment la nuit, la lutte contre le bruit, les regroupements à la sortie des établissements de nuit et la lutte contre l’ivresse sur la voie publique (80% des nuisances de nuit sont dûes à un problème d’alcool et de drogue).
Proximité et voirie :
5 véhicules d’intervention par arrondissement équipés de matériel de mobilier urbain, peinture, ciment, disqueuse et perceuse.
Proximité et animation :
Doter chaque arrondissement d’un véritable budget animation afin de créer un vrai lien, notamment en fédérant les associations de l’arrondissement. Cette délégation sera en charge d’animer des manifestations : carnaval des quartiers, fête du goût, fête des voisins ou tout type d’événement lié à un quartier.
Proximité et Côte d'Azur Habitat :
Le Maire d’arrondissement sera en charge de la "bourse d’échange" des appartements.
Dans le domaine culturel, "axe majeur du développement économique", Olivier Bettati "veut libérer les énergies créatrices".
Olivier Bettati et les 68 membres de sa liste (1/3 : droite, 1/3 : gauche modérée, 1/3 société civile) :
Tête de liste, Olivier Bettati. A la 2ème et 3ème place : Michèle Muller-Bolla, professeur des universités et chercheur et Benoît Kandel, conseiller général et ancien 1er adjoint de Christian Estrosi.
Suivent notamment l'ex-PS Marc Concas (5ème place), le PRG et responsable de l'association Anticor dans le département, Jean-Christophe Picard (7ème) ou encore Macha Sosno (68ème), la veuve de l'artiste Sacha Sosno récemment décédé.
La liste est également composée d'avocats, de présidents d'associations de quartier ou encore de médecins.
En tout état cause, la liste "Mon parti, c'est Nice" vient troubler le jeu à droite et dérange, même si elle n'est pas de nature à compromettre la réélection de Christian Estrosi. Tout au plus peut-elle le gêner pour une réélection dès le 1er tour.
Dans un communiqué, Eric Ciotti expliquait : "Je tiens à dénoncer cette décision qui va à l’encontre de la démarche de rassemblement et d’union que nous devons avoir, à Nice comme partout ailleurs dans les Alpes-Maritimes. La liste à laquelle se rallie Benoît Kandel n’est qu’une agrégation d’ambitions personnelles prêtes à toutes les combinaisons politiciennes contre-nature".
Voir le site d'Olivier Bettati
Robert Injey (Front de gauche-PCF-PG-GU-ensemble) : "Nice, l'humain d'abord" : Ratisser large :
51 ans, Robert Injey, 51 ans , conseiller municipal communiste, membre du Conseil national du PCF, a un mot d'ordre : mener une autre politique pour Nice centrée sur l'humain, la proximité et l'écoute et redonner le pouvoir aux Niçois, en leur soumettant à référendum les grands projets structurants.
" Avec la Métropole, on a enlevé des pouvoirs à la Ville dans le dos de ses concitoyens. Moi, je veux leur redonner ".
Robert Injey cible Christian Estrosi en évoquant "le mécontentement d'une grande partie de la population face à un maire qui décide tout seul et plombe les finances de la ville pour les décennies à venir" et appelle "à des changements radicaux de la politique économique et sociale".
Tram : " Stop au tunnel!"
Sur la sellette, le tracé en souterrain de la ligne 2 du tram : "A raison de 100 M€ le kilomètre, il représente un surcoût de 300M€. De quoi plomber les finances de la ville pour 30 ans".
Objectif : favoriser le transport public à travers une politique de prix tendant à la gratuité.
Lignes d'Azur : Robert Injey émet des réserves sur la gestion du service de transports en commun depuis le passage en régie.
Priorité au logement :
Oui à la rénovation des quartiers des Moulins et de l'Ariane; mais "il faut aller au-delà des 12 % de logements sociaux, soit un point de plus en 6 ans de mandat".
Objectif : bâtir 2 000 logements par an, dans tous les quartiers, y compris à Gairaut et Cimiez pour atteindre, en 2020 les 20 % de logements sociaux fixés par la loi SRU. Quitte à préempter les terrains".
"Qui décide du sort des demandes présélectionnées ? On ne sait pas comment les logements sont attribués, ce qui laisse planer un risque de pratiques clientélistes. Seule une commission pluraliste peut garantir une véritable transparence à tous les niveaux".
Sécurité :
►Vidéosurveillance : Etat des lieux pour éventuellement moderniser ou développer le dispositif; donner la possibilité aux Niçois d'avoir accès aux images.
►Amélioration de la coordination entre les polices, par le biais d'une nouvelle convention
►Politique volontariste d'anticipation et de prévention de la délinquance, avec une vraie police municipale de proximité et l'îlotage
►Mise à disposition de toutes les données en matière de délits
►Police municipale dotée d'une véritable direction
Les 68 candidats. "Nice l'humain d'abord", choisis personnellement par Robert Injey sont issus des différents quartiers de la ville nouvelle et ancienne, militants actifs, aux opinions fermement ancrées à gauche, impliqués et investis dans les domaines politique, syndical et associatif.
Sur cette liste, on retrouve notamment Jacques Victor, conseiller général du 3ème canton, bien implanté dans les quartiers Riquier et Saint-Roch, et l'un des piliers du Parti communiste.
Pour l'anecdote, la benjamine est une étudiante de 19 ans. Le senior est un comédien de 78 ans, toujours en activité sur les planches.
La candidature de Robert Injey ne fait pas que des heureux dans le camp de gauche. Ainsi, le représentant du Parti socialiste : Patrick Allemand déclarait dès le 31 janvier 2013 : "L’analyse du parti socialiste, c’est que toute formation politique de gauche qui prendra la responsabilité de la désunion alors que les bases sont claires, prendra la responsabilité de prolonger à la tête de la mairie le bail d’un homme qui n’aime qu’une partie de sa ville".
Robert Injey poursuit sa route, en s'efforçant d'attirer les anti-Estrosi, mais aussi les déçus du hollandisme.
Voir le site de Robert Injey
Jacques Peyrat (Entente républicaine de Nice" : "Rassemblement pour Nice" : Le combat de trop..?
Jacques Peyrat, a été député des Alpes-Maritimes de 1986 à 1988 et de 1997 à 1998, maire de Nice de 1995 à 2008, sénateur des Alpes-Maritimes de 1998 à 2008 et président de la communauté d'agglomération Nice-Côte d'Azur de 2002 à 2008.
Lors de l'élection municipale de 2008, l'UMP lui a refusé l'investiture au profit de Christian Estrosi, lequel est devenu maire de Nice. Peu après, Jacques Peyrat perdait également son poste de sénateur.
4ème bataille municipale pour Jacques Peyrat :
Président de l'Entente républicaine, Jacques Peyrat n'a pas abdiqué. Il se présente aux prochaines municipales!
La question est de savoir quel sens donner à cette candidature, certains parleront d'entêtement, d'obstination?
Il est certain qu'il n'a toujours pas "digéré" d'avoir été évincé lors de la dernière consultation et qu'il ressasse l'affront infligé par son ex-famille politique.
Dans ce contexte, sa candidature apparaît relever d'une démarche revancharde, destinée à régler des comptes et à porter quelques coups.
Jacques Peyrat est aujourd'hui un homme seul sur l'échiquier politique niçois. Il y a bien eu flirt avec le Front national, dont il briguait la tête de liste et Nissa Rebela. Mais ce n'est pas aller plus loin.
"Sans ligne claire, sans objectifs précis, sans équipe réelle – un conglomérat d’ambitions ou de rancœurs ne formant pas une équipe – cette liste n’a au fond pas de vraie raison d’être, ou de mauvaises raisons". (Philippe Vardon)
Jacques Peyrat a rompu avec Jean Icart. Qui eût dit qu'un jour, les 2 hommes à la personnalité, au parcours professionnel et politique si différents, puissent se retrouver et faire un (tout petit) bout de chemin ensemble...! Jean Icart, ancien chef d'entreprise, plutôt classé droite modérée et Jacques Peyrat, avocat, ancien maire, pas insensible aux idées de droite pure et dure.
Pour mémoire, Jean Icart était déjà "sorti du bois", quelques temps auparavant avec "Nice réunie" et la devise : "Osons agir autrement"....
Tout, sauf Estrosi :
En réalité, Jacques Peyrat et Jean Icart ont alors un point en commun : la détestation de Christian Estrosi. Ancien allié et collaborateur de Christian Estrosi, Jean Icart se présente comme l’opposé du maire, dont il n'a de cesse d'accabler bilan et gestion. Quant à Jacque Peyrat, "le fauteuil de maire" lui est définitivement "resté en travers de la gorge"...
Ce Pacs contre-nature a vite volé en éclats et chacun a retrouvé son indépendance.
Depuis, Jean Icart a changé "son fusil d'épaule" et s'est amouraché d'un grand quotidien de presse régional...
Ancien parachutiste et homme d'honneur, Jacques Peyrat tient, lui, absolument à livrer bataille, à porter des coups, à la force de frappe et à la portée limitées.
Il ne partira pas complètement seul, mais avec avec le soutien du parti de la France (créé par Carl Lang).
Ainsi, s'attribue-t-il la paternité de "3 projets importants : coulée verte, hôpital Pasteur II et Institut Alzheimer Claude Pompidou) lancés sous sa seconde mandature de 2001 à 2008 et inaugurés par Christian Estrosi".
En ce qui concerne l’Allianz Riviera : "Je rappelle que le projet du grand stade a été lancé en 2003, et que M Estrosi n’a fait que construire le même stade, au même endroit, mais à un prix trois fois plus élevé, en écartant les terrains d’entraînement, le centre de formation, les parkings adaptés et la ligne 3 du tramway".
Jacques Peyrat ne manque pas de projets pour la ville, dont il a été le premier magistrat (construction d'une nouvelle prison, continuation du tram, logement, sécurité...).
Cette candidature peut-elle apparaître raisonnablement comme une candidature d'avenir, même si l'homme a gardé une évidente vitalité à bientôt 83 ans?
Ses colistiers devaient remplir des critères bien précis pour figurer sur la liste : "Des personnes issues de strates de la société des plus titrés aux travailleurs et travailleuses. Tous ont rempli leurs obligations militaires et ont un emploi. Une liste citoyenne, lucide et désintéressée".
La liste :
►Elle est renouvelée et ne comporte que 8 anciens adjoints au maire ou conseillers municipaux.
►Elle renoue avec des alliances passées (Jean-Pierre Ghost (FN), tête de liste en 1995 et Lucette Ollier-Deville, ancien conseiller municipal (FN).
►Elle perpétue la fibre "Rapatriés d'Afrique du Nord".
►Elle se montre nostalgique de "la période parachutiste".
►Elle fait toujours une part belle à l'amitié et à la fidélité, même si les lieutenants, les grognards qui n'ont pas "déserté" (Guy Geles-Ducarme, Jean-Claude Mari) sont peu nombreux sur la liste...
Voir le site de Jacques Peyrat
Philippe Vardon (Régionaliste et Identitaire) : "Immigration-Islamisation-Insécurité-Impôts : Basta! La seule opposition":
Concernant la question du régionalisme, Nissa Rebela n'est pas indépendantiste, mais milite "pour une certaine autonomie du Pays niçois". Il désapprouve notamment "le centralisme républicain et la mainmise de Marseille, Paris et Bruxelles sur la vie des Nissarts". (Wikipedia)
Philippe Vardon préfère partir "seul, plutôt que mal accompagné" :
En réalité, Philippe Vardon avait-il réellement le choix? Qui désirait faire l'union avec Nissa Rebela? Les contacts avec l'Entente Républicaine, le Rassemblement Bleu Marine, le Front national ont achoppé.
"Après de nombreuses réunions avec Jacques Peyrat et ses proches, je suis aujourd’hui bien forcé de reconnaître que nous ne sommes pas parvenus à trouver un terrain d’entente sur la ligne politique que devrait défendre une éventuelle liste commune. C’est essentiellement pour cela que les Identitaires ne soutiendront pas la candidature de Jacques Peyrat et que j’ai refusé de participer à sa liste". (Philippe Vardon)
Dans ces conditions, Philippe Vardon part seul en croisade. Il dit "ne pas porter un programme, mais des engagements fermes".
Sa ligne de conduite et celle de ses comparses est claire : " Pour la lutte contre la délinquance, pour des patrouilles à pied au lieu des caméras, contre l'endettement et les dépenses somptuaires, pour la transmission de l'identité niçoise, pour des patrouilles à pied au lieu des caméras, pour la préférence locale des logements aux marchés publics, pour l'abandon de la ligne 2 du tram, pour la défense des familles, pour l'arrêt du bétonnage, contre l'immigration et l'islamisation, contre la paupérisation du centre-ville. "Nous relevons le défi, celui de ramasser le drapeau à terre."
Philippe Vardon a recherché, à travers sa liste, des colistiers, "non politiciens professionnels, mais expérimentés et compétents".
Des transfuges du FN, des militants régionalistes, des souverainistes, des jeunes, des retraités, des employés, des commerçants....
Aux élections municipales de mars 2008, la liste soutenue par Nissa Rebela et le MNR, intitulée N.I.S.S.A (Nice identité sécurité solidarité action) et conduite par Philippe Vardon, avait rassemblé 3,03 % des suffrages à Nice.
Voir le site de Philippe Vardon
Marie-Christine Arnautu (FN) : "Nice Bleu Marine" : Chute et parachute :
Cette désignation a également suscité quelques remous au plan local. Le 6 janvier dernier, jour de l'annonce officielle de la liste menée par Marie-Christine Arnautu "Nice Bleu Marine", plusieurs "historiques" du mouvement se sont "étranglés". Ils se retrouvaient écartés au profit de personnes parachutées et ou non encartées.
"Les indignés du Front national de Nice" ne se reconnaissaient plus dans cette section locale, avec le "parachutage de Marie-Christine Arnautu de Paris". Ils revendiquaient alors leur légitimité et leur nombre (18 février).
Des membres du collectif sont alors officiellement suspendus du FN. Certains opérent des rapprochements et partent sous d'autres cieux (Didier Asin, Anita Raic, Laurence Cappoen, Gérard César vers les Identitaires)....
Et puis, coup de théâtre début mars! : "Les indignés" ne s'indignent plus tout-à-fait...
Catherine Garcia, porte-parole : "Les raisons qui nous ont amenés à nous désolidariser de Mme Arnautu et de Mr Nofri, directeur de campagne, subsistent. Nous ne retirons rien des reproches que nous faisons à leur liste et à leurs méthodes. En attendant, on montre, nous, sans aucune contrepartie, que notre attachement au Front national est plus fort que nos ego".
Soulagement de Marie-Christine Arnautu :
"D'un accord commun, il a été décidé de mettre de côté les rancoeurs existantes (...) au profit de la raison et de la réussite du Front national dans le département, réussite que tous désirent sincèrement. Par cette démarche de conciliation, les Indignés souhaitent se démarquer désormais de tout acte d'agressivité qui pourrait être commis vis-à-vis des candidats FN".
Fermez le ban....
Dans un communiqué, Marie-Christine Arnautu précise quelques-uns de ses engagements :
"Le pouvoir d’un Maire n’est pas absolu, mais il permet déjà de faire beaucoup dans le quotidien de ses administrés, pour peu que la volonté politique existe; cette volonté, nous l’avons dans notre projet, nous l’aurons dans les actes :des finances équilibrées,une fiscalité maîtrisée et un désendettement progressif, le redéploiement des forces de police municipale, réforme des conditions d’attribution des logements sociaux, « tolérance zéro » dans le parc social de Côte d’Azur Habitat, responsabilisation des magistrats par l’intermédiaire des Comités Locaux de Sécurité et de Prévention de la Délinquance, bureau d’aide aux victimes et aux commerçants de plus en plus agressés, solidarité avec les personnes âgées et les handicapés, prise en compte des difficultés des jeunes et des étudiants particulièrement en matière de logement …"
Concrètement, Marie-Christine Arnautu s'oppose "à toute hausse d'impôt" et se montre favorable "à une baisse du budget avec 15% d'économies dans le fonctionnement et l'administration générale". Si elle est élue, elle appliquera strictement son programme et ses projets pour dynamiser le commerce, restructurer les transports, transformer le Ray en poumon vert, rendre le tram aérien et surtout appliquer la tolérance zéro en matière de sécurité.
La liste "Nice Bleu Marine" sur laquelle figurent notamment Guillaume Aral, Martine Martinon ou encore Gaël Nofri (Directeur de campagne, 8ème position) est constituée "de gens de la vraie vie, fiables, imperméables aux compromissions et à la poussière d'étoiles".
Désemparés par les incursions répétées du maire sortant sur leurs domaines de prédilection, affaiblis "mécaniquement" par la présence de 3 autres listes d'extrême droite, déstabilisés pour un certain nombre par le parachutage de leur candidate, les représentants du Front national ne feront peut-être pas "un carton", comme ils l'espéraient.
Voir le site de Marie-Christine Arnautu
Michel Cotta : (Droite Libre) : "Unissons-nous" : Feu à volonté...!
Le candidat de la "Droite libre 06" Michel Cotta, et "le collectif des "indignés du Front niçois" avec à sa tête Catherine Garcia étaient unis par les liens du mariage, sous l'appellation "Unissons-nous". Mariage de raison plus que d'amour, même si Michel Cotta prenait bien soin de rappeler que c'est "une évidence pour la défense de la spécificité et de l'identité niçoise".
En réalité, les listes Droite Nationale fleurissent à l'occasion de ces municipales à Nice. Et les différents candidats souhaitaient un rapprochement, avec prise en compte des idées et du programme, et non pas un ralliement.
Rapprochement qui, selon les intéressés, s'inscrivait toutefois dans l'ordre naturel des choses : "Une évidence tout d’abord pour la défense de la spécificité et de l’identité niçoise et pour revenir à une gestion de la ville cohérente avec ses moyens, en mettant en avant les économies nécessaires à la survie des populations locales en réduisant son train de vie".
Et puis, patatras, "Les Indignés" décident de ne figurer sur aucune liste. Michel Cotta tombe de haut et doit parer au plus pressé...
"Je ne vous cache pas que, vu le peu de temps qu'il nous restait, quand j'ai appris qu'ils nous quittaient, ça m'a énormément embêté. Heureusement, nous avons trouvé en urgence des remplaçants, des gens impeccables, issus de la société civile. Mais ma liste a bien failli échouer à cause d'eux..".
Henri Piala choisit, pour sa part, de rester, pour sa part, fidèle à l'accord.
Les représentants de "Nice, unissons-nous" tirent à boulets rouges sur les autres candidats et le maire sortant en particulier :
Morceaux choisis :
"Un Maire sortant dont la gestion et les projets sont simplement délirants, avec son lot de transformation des réalités, de dépenses somptuaires, d’ambitions parisiennes déconnectées des réalités niçoises,d’autoritarisme pathologique".
"Une liste des recalés du Metropolis entretenant l’espoir de voir les Niçois oublier qu’eux mêmes avaient voté et accepté toutes les propositions de leur ancien patron il y a encore quelques semaines .Marier la carpe et le lapin pour participer aux mêmes vilenies à l’égard des niçois ne trompera personne".
"Enfin,la représentante d’une défaite annoncée ou plutôt organisée ;le parachutage d’une parisienne ignorante des valeurs, des problèmes et des modes de vie locaux. D’ailleurs, cette candidate l’annonce elle même, elle sera la candidate des élections européennes et ne fera donc qu’un bref passage dans notre ville ;nous n’avons pas l’intention de servir d’alibi ou encore d’être méprisés."
Le programme de la liste "Nice, unissons-nous" porte sur de nombreux thèmes : stationnement, hébergement des seniors, logement, entretien de la voirie, sécurité, défense des commerces et des artisans, flux migratoires, crèches...
► "NON ! à la politique aveugle et assommante de Bruxelles et de Matignon".
► "NON ! à une politique locale de surendettement qui crée des parcs de loisirs avant de créer de l’emploi"
►"OUI ! au bonheur de vivre à Nice"
►"OUI ! à une dynamique entrepreneuriale forte, un assainissement protecteur du tissu social, une politique soudée sur la solidarité et la liberté de chacun".
Voir le site de Michel Cotta
Enjeux du scrutin de la ville (345.000 habitants environ) :
Réélu député malgré la vague rose avec 63% des voix aux législatives, dans une ville qui avait voté à 60% pour Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle, Christian Estrosi fait preuve de sérénité.
Adoré ou détesté, il a fait de la sécurité son principal sujet de bataille, mais, dans le même temps, il affiche de grands desseins pour sa ville natale, Nice, "ville verte de la Méditerranée", où il a multiplié projets et événements de dimension nationale nationale et internationale (rénovation du Carnaval, candidature pour les JO d'hiver, projet de ligne 2 du tram, organisation des jeux de la francophonie, ouverture de la "coulée verte", Allianz Riviera).
Les électeurs de la droite pure et dure auront le choix entre 4 listes (Arnautu, Peyrat, Vardon, Cotta), ce qui ne va pas manquer de provoquer une dispersion des voix et rendra impossible la présence de l'une d'entre-elles au 2ème tour, à l'exception du Front national.
La gauche part en ordre dispersé.
Au centre, Olivier Bettati fait sécession. Il souffre incontestablement d'un déficit de notoriété, mais dispose d'un pouvoir de nuisance.
Christian Estrosi, lui, est partout, tout le temps, réseaux sociaux compris. Et il poursuit son objectif : être après Jacques Médecin en 1983, le second maire élu avec la majorité absolue...
Intervenants :
1) Frédéric Guérin
Délégué départemental Police nationale
Syndicat général de la Police FO
2) Maître Joël Blumenkranz
Avocat pénaliste
Intervenants :
1) Maurille Larivière
Co-fondateur de "The sustainable Design School"
2) Didier Wisselmann
Directeur général adjoint Economie et Emploi
Métropole Nice Côte d'Azur
3) Nadège Bonfils
Collectif "Opération d'Intêret national - plaine du var : pour un débat citoyen"
Intervenants :
1) Frédéric Guérin
Délégué départemental police nationale
Syndicat UNITE SGP - Police FO
2) Maître Joël Blumenkranz
Avocat pénaliste
Intervenants :
1) Laurent BIGORGNE
Directeur de l'Institut Montaigne (Paris)
(analyse économique)
2) Daniel HAGET
Professeur de Finances à l'EDHEC (Nice)
Résultats 1er tour Elections municipales 2008 :
Résultats 2ème tour Elections municipales 2008 :
Résultats 1er tour Elections municipales 6 Mars 1983 :
Médecin | Union de l'opposition : (RPR-UDF) | 54,82% |
Gallo | Union de la gauche : (PS-PCF-MRG) | 31,24% |
Weinman | PR-RI diss. | 6,32% |
Roubault | Écologistes | 3,34% |
Seiller | FN | 2,62% |
Panùzoli | DVD | 1,62% |