Depuis tôt ce jeudi matin, les chauffeurs de VTC bloquent l'accès du terminal 2 de l'aéroport de Nice aux véhicules monégasques. Ils dénoncent les contraintes et le coût de la règlementation monégasque. Pour eux, il s'agit d'une concurrence déloyale avec leurs homologues de la Principauté.
Ils sont 4.000 environ dans les Alpes-Maritimes. Des VTC, c'est-à-dire des véhicules de tourisme avec chauffeur. Contrairement aux taxis qui ont un lumignon sur leur toit, ils n'ont pas de signe distinctif.
Et ils sont en colère ce jeudi 10 septembre, et le font savoir devant l'aéroport Nice Côte d'Azur, en filtrant l'accès. Tous les véhicules peuvent passer pour accéder au terminal 2, mais pas ceux qui sont immatriculés à Monaco !
Le Comité Côte d'Azur des VTC, le CCAVT, explique le motif de la grogne sur les réseaux sociaux :
Depuis 2014, pour toute prise en charge d'un client à Monaco, la Principauté impose aux VTC une vignette annuelle d'un coût de 900 € pendant deux ans, puis de 600 € à partir de la 3e année à acheter à la sécurité publique.
Ils doivent par ailleurs l'informer préalablement de toute course sur le territoire monégasque (2 heures en été, 4 heures en hiver). Et en juin dernier, précise le comité Côte d'Azur, les accréditations ont été gelées pour les nouvelles sociétés voulant acheter des vignettes.
Nos revendications légitimes sont d’autant justifiées que les professionnels VTC français qui sont en règle avec la législation des vignettes obligatoires ou avec la libre circulation sur une période de 8 heures avec une prise en charge de clients en France, font systématiquement l’objet de contrôles répressifs de la police monégasque, non respectueux de la confidentialité de notre métier.
Une situation qui ne peut être traitée que d'état à état.