Le parquet de Paris a requis que Moussa Coulibaly soit jugé devant la cour d'assises pour "association de malfaiteurs terroriste" et "tentatives d'assassinats terroristes". Il doit répondre de l'agression au couteau trois militaires devant un centre communautaire juif à Nice en février 2015.
Le parquet de Paris a requis le renvoi devant les assises d'un délinquant radicalisé, Moussa Coulibaly, qui avait agressé au couteau trois militaires devant un centre communautaire juif à Nice en février 2015.
Le parquet de Paris a requis le 26 octobre que Moussa Coulibaly soit jugé devant la cour d'assises pour "association de malfaiteurs terroriste" et "tentatives d'assassinats terroristes".
Il revient désormais aux juges d'instruction du pôle antiterroriste de Paris d'ordonner ou non le renvoi aux assises de cet homme originaire de Mantes-la-Jolie (Yvelines).
Une triple agression au couteau à Nice en 2015
Moussa Coulibaly, alors âgé de 30 ans, avait été arrêté le 3 février 2015 après avoir, dans une artère commerciale de Nice très fréquentée,
blessé deux militaires avec un long couteau, tandis qu'un troisième était parvenu à le maîtriser. En garde à vue, il avait exprimé sa haine de la France, de la police, des militaires et des juifs.
Cette agression était survenue un peu plus de trois semaines après les attaques de janvier 2015 à Charlie Hebdo, à Montrouge et à l'Hyper Cacher. Elles ont marqué le début d'une vague d'attentats islamistes sans précédent qui ont tué 246 personnes en France, commandités par le groupe État islamique ou inspirés par ses appels à viser notamment policiers ou soldats.
Un délinquant radicalisé
Jusqu'à son passage à l'acte, Moussa Coulibaly - qui n'a pas de lien de parenté avec Amédy Coulibaly, auteur des attentats de Montrouge et de l'Hyper Cacher - était surtout connu pour des faits de droit commun, tous commis à Mulhouse entre avril 2006 et novembre 2009 : vol à l'étalage, violences, usage de stupéfiants, outrage à personnes dépositaires de la force publique.
Mais peu avant les attaques, il avait été repéré par les services de police après un signalement car il faisait du "prosélytisme agressif" dans une salle de sport de Mantes-la-Jolie, dont il avait été expulsé, selon des sources concordantes.
Vers la Turquie ...
Il était déjà venu à Nice les 25 et 26 janvier 2015, puis était parti pour la Corse où il s'était fait repérer par la police aux frontières en cherchant à acheter un aller-simple au départ de Nice pour la Turquie, porte d'entrée de la route du jihad en Syrie.
Alertée, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) avait demandé aux autorités turques de le refouler, ce qu'elles avaient fait le 29 janvier. A son retour en France, il avait été entendu par la DGSI puis placé sous surveillance policière.