Alpes-Maritimes : dans les coulisses d'un data center

Il peut y faire jusqu'à 55 degrés ! Mais évidemment tout est fait pour qu'il n'y ait pas de surchauffe. On vous emmène à la découverte d'un data center. En marge de la COP26, on vous explique pourquoi ces installations sont pointées du doigt pour leur côté très énergivore.

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Une pièce gigantesque dédiée au stockage de données informatiques. Bienvenue dans les Alpes-Maritimes. Dans ce centre on trouve l'équivalent de 60 000 ordinateurs. Des machines qui ont la particularité de chauffer beaucoup.

Vincent Burgevin, le responsable de cet endroit confiné, où le public n'est pas admis confie : "on va emprisonner la chaleur dans ce qu'on appelle des podes. L'idée est de garantir une bonne température, il ne s'agit pas de climatiser l'ensemble du data center mais uniquement là où l'air chaud est produit."

Un data center comme celui-ci consomme 1,5 gigawatt par an, l’équivalent d’une ville de 2000 habitants.

On est loin des chiffres des géants comme Google ou Amazon, dans cette industrie considérée comme l’une des plus polluantes au monde. Le problème c'est qu'il faut beaucoup d'énergie pour refroidir les serveurs.

Ce sont ensuite des ingénieurs présents là pour traiter les alertes d'urgence. Elles concernent des données de centaines de clients basés dans les Alpes-Maritimes.

Pollution ?

C'est un des débats qui agitent chercheurs et associations de défense de l'environnement. Depuis quelques années déjà, ces structures sont, à l'échelle mondiale, pointées du doigt pour leur impact sur l'environnement. Dans une enquête publiée par nos confrères de France Info, il est expliqué que si l’humanité poursuit la trajectoire actuelle, le seuil d’1,5°C pourrait être dépassé dès 2030, soit 10 ans plus tôt que prévu.

Les centres de stockage des données sont responsables de la moitié des émissions de gaz à effet de serre du secteur numérique, cherchent des solutions.

Illustration à Marseille où dans le même type de structures que dans les Alpes-Maritimes un refroidissement par eau de rivière fait que 99% du temps les équipements tournent sans électricité. Un exemple qui est encore loin d'être généralisé. Un sujet qui pourrait être évoqué lors de la COP28, la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques.

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