Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue ce jeudi matin, le procureur de la République de Nice a annoncé classer sans suite les 23 plaintes pour mise en danger de la vie d'autrui.
Le parquet de Nice a classé sans suite jeudi les plaintes contre l'Etat et la municipalité de Nice pour mise en danger de la vie d'autrui, déposées par 23 familles ou proches de victimes de l'attentat du 14 juillet qui a fait 86 morts, à l'issue du feu d'artifice.
Le soir du 14 juillet, sur la Promenade des Anglais, le dispositif de sécurité était-il à la hauteur de la menace. Au lendemain de l'attentat, 23 familles ont déposé plainte pour que la justice se penche sur cette question. Des plaintes aujourd'hui classées sans suite, le procureur de la République de Nice estime que ni l'Etat ni la ville ne doivent être poursuivis.
Intervenants : Jean-Michel Prêtre
Procureur de la République de Nice, Mickaël Coviaux
Père d'une victime
de Nice Jean-Michel Prêtre a estimé qu'il ne pouvait retenir "aucun fait de nature à engager une quelconque responsabilité pénale à l'encontre de quiconque".
"D’autres instructions sont en cours, qui peut être, permettront d’apporter les explications attendues par le pays tout entier. Nous partageons cette attente et réaffirmons que nous sommes résolument et quotidiennement aux côtés des familles.
Nous notons cependant que sur les deux questions de la responsabilité de l’organisation en matière de sécurité et de la présence du camion sur la Promenade des Anglais, Monsieur le Procureur de la République affirme les positions que nous présentons constamment depuis le 14 juillet :
- La première concerne la responsabilité de la sécurité d’un événement de telle nature. Le Procureur indique sans ambiguïté que celle-ci incombe bien à l’Etat et donc à son représentant dans le département et que l’ensemble des prescriptions seront imposées à l’organisateur.
Nous n’avons jamais considéré que l’Etat ait délibérément contribué à la mise en danger d’autrui dans cette affaire. Nous n’avons en revanche cessé d’indiquer que lui seul, qui disposait des éléments d’information sur l’état de la menace, pouvait être en mesure d’adapter le dispositif prévu.
- La seconde concerne la circulation des poids lourds dans l’agglomération de Nice, qui est une question complexe. Le Procureur indique clairement que la circulation d’un camion de 19 tonnes n’était pas interdite en ville et sur la Promenade des Anglais et qu’aucune faute n’a donc été commise par les agents de la Police Municipale basés au Centre de Supervision Urbain : la simple vision de ce camion sur les images des caméras de vidéoprotection ne constituait en aucun cas une infraction."