Emmanuel Macron "comprend la colère" ressentie contre l'Etat après l'attentat du 14 juillet 2016 à Nice, et a promis que "tout sera[it] maintenu" dans l'aide aux victimes du terrorisme, lors de son allocution en hommage aux victimes de cette attaque.
"Je ne tairais pas ici ce soir les reproches qui se sont fait jour après l'attaque. La colère de beaucoup s'est concentrée sur la puissance publique. Et j'ose vous le dire comme chef de l'Etat: je comprends cette colère", a déclaré M. Macron, avant de promettre que "tout sera maintenu" dans l'aide aux victimes.Pas de polémique
"Lorsque l'impensable se produit et déchire nos vies, on en cherche les causes. Et l'Etat alors doit regarder ses responsabilités en face. Et si la République
était frappée de surdité quand ses fils et ses filles lui crient leur douleur et leur indignation, elle ne serait pas la République, mais un régime à bout de souffle", a-t-il poursuivi.
"Mais je veux vous dire aussi: je connais les dirigeants politiques qui alors ont pris en charge la situation. Je sais leur intégrité et leur humanité. Le président François Hollande, le Premier ministre Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et avec eux tous les services de l'Etat ont inlassablement combattu le terrorisme", a-t-il salué.
Bain de foule pour le Président avant la cérémonie
"Tout sera maintenu" pour les victimes
Le chef de l'Etat a promis aux victimes et à leurs familles que "l'Etat ne [les] abandonnera[it] jamais". "Pas plus qu'il n'abandonnera la recherche de la vérité, le châtiment des coupables mais aussi le soutien humain, juridique, financier qu'il doit aux victimes".
"L'Etat ne se soustraira ni à son devoir de clarté, ni à son devoir de compassion. L'exemple de dignité et de courage que vous avez donné ne peut pas, ne doit pas
se heurter à la froideur bureaucratique. C'est pourquoi je sais le travail qui a été fait durant les deux dernières années pour reconnaître les situations des victimes, le droit des victimes", a-t-il fait valoir.