La secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux Victimes, Juliette Méadel, a annoncé la création d'un "centre de résilience" et une réserve citoyenne pour aider les victimes d'attentats et leurs familles, en particulier les enfants.
Après la vague d'attentats qui a secoué la France, la secrétaire d'Etat chargée de l'aide aux victimes, Juliette Méadel, a annoncé chez nos confrères d'Europe 1 la prochaine création d'un "centre de résilience" qui comprendra quatre structures territoriales, dont une à Nice, et une réserve citoyenne pour aider les victimes d'attentats et leurs familles, en particulier les enfants.
PREVENIR DES SEQUELLES IRREVERSIBLES AVEC DES SPECIALISTES
Il s'agira d'un "lieu d'accueil avec des psychologues formés, des pédopsychiatres, parce qu'en France nous sommes sous-dotés en pédopsychiatres, et encore plus en pédopsychiatres formés aux psychotraumatismes. Et c'est grave de ne pas aider un enfant qui a vu un attentat parce que les séquelles risquent d'être considérables
pour la suite de son existence", a affirmé la secrétaire d'Etat.
CREATION D'UNE RESERVE VOLONTAIRE CITOYENNE
Juliette Méadel souhaite également créer une réserve volontaire citoyenne, à l'image de ce qui se fait en Israël, où elle s'est rendue il y a quelques jours.Ce sont des bénévoles qui viennent pour aider les victimes dans l'urgence au moment des attentats mais aussi après et sur le long terme
a-t-elle rapporté.
UNE INDEMNISATION DES VICTIMES IMPORTANTE EN FRANCE, SELON LA SECRETAIRE D'ETAT
En réponse aux propos de deux proches de victimes de l'attentat de Nice qui contestent les propositions d'indemnisations qui leur ont été faites, jugées insuffisantes, Juliette Méadel a déclaré : "dans aucun pays comme en France on indemnise autant les victimes d'attentat".Les préjudices d'angoisse et d'attente doivent être reconnus pour les victimes d'attentat selon un rapport
Le "préjudice d'angoisse" de mort doit être reconnu pour les victimes d'attentats, qu'elles soient vivantes ou décédées sur place, tout comme le "préjudice d'attente" doit l'être pour leurs proches, selon un rapport d'experts rendu public en débu de semaine.Le préjudice d'angoisse, lié à la perception par une victime de sa mort imminente, "existe", et il "doit être indemnisé", a affirmé la professeure de droit Stéphanie Porchy-Simon, qui a encadré la dizaine d'experts (médecins, avocats,
magistrats, assureurs) qui ont travaillé sur le rapport commandé par le secrétariat d'Etat à l'Aide aux victimes.