Le premier adjoint de Nice et président de la région PACA a reçu ce vendredi le prix du "menteur en politique" de l'année dans la catégorie "un certain regard". Ce prix satirique crée par le politologue Thomas Guénolé récompense les hommes politiques qui ont menti en 2016 selon son créateur.
Nicolas Sarkozy, Jérôme Cahuzac en encore Marine Le Pen... aujourd'hui Christian Estrosi rejoint la liste des hommes politiques récompensés par ce prix satirique.Le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a reçu le prix 2016 dans la catégorie « Un certain regard » pour des mensonges particulièrement absurdes ou bizarres.
Une affaire de portiques
Sur le site internet du Prix 2016 du menteur en politique, le jury se justifie en ces termes :
"Pour avoir prétendu qu’il a fait installer des portiques de sécurité gare Saint-Charles à Marseille en réponse aux attentats de novembre : ceci, alors que ces portiques ont été mis en place par la SNCF pour contrôler les billets, sans lien avec les attentats.
Et pour avoir accumulé les affirmations fausses lors de son passage sur France Info le 21 octobre dernier :
affirmant ne “jamais avoir entendu parler ni rencontré” l’ancien ambassadeur du Qatar alors qu’il apparaît à ses côtés à Nice dans une vidéo tournée par la télévision municipale
- affirmant à tort qu’il n’y a jamais eu de dispositif fiscal voté pendant le quinquennat Sarkozy
- affirmant à tort que la CGT a publié des affiches appelant à frapper des policiers pendant le mouvement contre la loi Travail
- affirmant à tort que Nice Matin s’était excusé d’un papier le concernant l’affaire du bureau du maire"
La composition du jury
Ceux qui ont épinglé Christian Estrosi et qui composent le jury 2016 du prix sont journalistes et éditorialistes de différents médias :
- Mélissa Bounoua, rédactrice en chef adjointe chez Slate
- Hélène Decommer, chef des infos chez L’Express
- Alexandre Devecchio, journaliste au Figaro
- Hugo Domenach, journaliste politique au Point
- Thomas Guénolé, politologue auteur du « Petit Guide du mensonge en politique » (Fayard)
- Antoine Krempf, responsable du « Vrai du faux » chez France Info
- Delphine Legouté, rédactrice en chef du site de Marianne
- Pauline Moullot, journaliste à Désintox chez Libération
- Estelle Schmitt, journaliste politique chez France Inter