Les deux premiers patients du Doubs, transportés par avion, sont arrivés ce samedi après-midi à Nice. Quatre autres devraient suivre, d'ici à lundi.
C'est un pont aérien qui s'organise entre Montbéliard et Nice. Un premier avion en provenance de la région Grand-Est a atterri à l'aéroport de Nice Côte d'Azur ce samedi 28 avril après-midi avec à son bord deux malades du coronavirus dans un état grave. L'un a été admis dans un service de réanimation d'un hôpital de Nice, l'autre a été transporté à Cannes.
Ce dimanche un autre vol doit se poser à Nice, probablement en fin de journée, avec deux autres malades du coronarius Covid-19 à son bord. Deux cas graves qui doivent être dirigés vers l'hôpital Pasteur de Nice et l'institut Tzanck de Saint-Laurent-du-Var.
Voici l'une des chambres destinées à accueillir les patients malades du coronavirus en détresse respiratoire, avec les explications du docteur Christian Puig, médecin anesthésiste réanimateur :
Deux autres patients sont encore attendus ce lundi, à destination de Pasteur (Nice) et la Fontonne (Antibes).
"Opération de régulation nationale"
"Ce sont des personnes en réanimation, prises en charge par des équipes du Samu de Montbéliard jusqu'à Nice, où le Samu 06 prend le relais", précise Romain Alexandre, délégué départemental de l'Agence régionale de santé (ARS) dans les Alpes-Maritimes."Ces transports font partie d'une opération de régulation nationale pour libérer des lits de réanimation dans les secteurs où l'on observe de très fortes tensions. Dans les Alpes-Maritimes, l'ensemble des établissements disposant de services de réanimation, y compris privés, sont mobilisés".
"Tenir le mois d'avril"
C'est dans ce cadre que douze malades atteints du Covid-19 avaient déjà évacués dimanche 22 mars d'Ajaccio vers les hôpitaux de Marseille à bord du porte-hélicoptères Tonnerre. Ce week-end, deux patients ont aussi été transportés de Montbéliard à Marseille.La "vague" de cas graves n'avait pas atteint les Alpes-Maritimes ce week-end. Il est difficile d'en prédire la date d'arrivée et l'ampleur, qui dépendra d'ailleurs du respect des mesures de confinement et des gestes barrières. "Nous sommes vigilants et préoccupés, confie le délégué départemental de l'ARS dans les Alpes-Maritimes. Il faudra tenir le mois d'avril".