Sur la Côte d'Azur, des habitants sont confrontés au quotidien au mal-logement

La fondation Abbé Pierre a critiqué dans un rapport publié en janvier l'action des pouvoirs publics en matière de logement. Derrière le luxe et les dorures de la Côte d'Azur, il est de plus en plus difficile pour des habitants de trouver un logement décent.

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Le rapport de la fondation Abbé Pierre, publié en janvier, est sans appel. De nombreuses grandes villes azuréennes comme Cannes, Saint-Raphaël ou encore Nice ne respectent pas les obligations de la loi SRU, liées au logement social. Cette loi impose aux communes de plus de 3500 habitants de disposer d'ici à 2025 de 25% d'habitations à loyer modéré. La ville de Nice ne remplit actuellement que la moitié du contrat


Des difficultés pour obtenir un logement social... 

A Nice justement, Hamel Ben Ali habite depuis peu dans un logement social de 86 m². Pour cette mère de deux enfants, c'est un soulagement après quatre ans de procédures administratives. L'année dernière, l'aide-soignante vivait encore dans un logement privé de 42 m². A cause du manque de place, elle était contrainte de dormir sur le canapé du salon, une véritable épreuve après ses 12 heures de travail quotidien. 

Hamel fait partie des élues, parmi les 6000 demandeurs de logement social actuellement en attente à Nice.

... auxquelles s'ajoutent parfois des punaises de lit

Egalement à Nice, Hafida Sakah vit avec sa famille dans un logement privé de 34 m², qui lui coûte 600 euros par mois. Mais à quatre, le manque de place se fait sentir au quotidien : la mère de famille doit trouver des astuces pour tenter de gagner un peu d'espace. 
A cette situation s'ajoute un mal bien plus grand : des punaises de lit. Ces insectes très coriaces piquent dans la nuit et se propagent sur l'ensemble des tissus. Pour la famille, il est impossible de s'en débarrasser, ni de quitter cet appartement pour des raisons financières. 

Hafida Sakah a entamé les démarches pour obtenir un logement social il y a maintenant onze ans. Malgré ses relances, sa demande reste à ce jour sans réponse. La situation est très pesante pour cette maman, qui espère un jour avoir la même chance qu'Hamel. 


Des propriétaires solidaires pour aider les mal-logés

Il existe de nombreux dispositifs méconnus pour aider les personnes dans le besoin. Devenir propriétaire solidaire en fait partie. Dans ce cas précis, le logement social n'appartient ni à un bailleur, ni à un promoteur immobilier...  mais bien à des particuliers. Le principe est simple : il suffit de mettre son bien en dispositif social, par l'intermédiaire d'une association par exemple. C'est donc l'association qui deviendra locataire. 

René et Colette Baglione ont fait ce choix. Ces retraités niçois ont décidé de louer leur bien à l'association Habitat et humanisme, qui le sous-loue à un locataire. La structure prend donc en charge tous les risques et s'occupe du règlement du loyer. Une mère de famille habite actuellement leur logement. Après des années de galère en foyer, elle est heureuse d'être enfin indépendante

Tout le monde peut devenir propriétaire solidaire, même sans passer par une association. Le dispositif reste néanmoins encore marginal sur la Côte-d'Azur.


Le dispositif DALO patine dans les Alpes-Maritimes 

Depuis 2007, le dispositif DALO oblige l'Etat à proposer un logement dans un délai de six mois à toute personne reconnue prioritaire. Pourtant, la réalité est très différente dans les Alpes-Maritimes. Dans le département, moins de 14% des demandes de reconnaissance DALO reçoivent un avis favorable. La moyenne nationale est de 29 %.

Mariame Bacar est en attente d'un logement social depuis 2011. Avec le dispositif DALO, l'Etat aurait dû lui proposer une habitation depuis 2012. Depuis 7 ans, cette mère de deux enfants vit dans un appartement de transition et est considérée comme prioritaire. Elle a choisi d'attaquer l'Etat devant le tribunal administratif pour obtenir gain de cause. 

 

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