Côte d'Azur : l'influenceuse May Berthelot exhorte son public à ne pas acheter de contrefaçons

Courageuse, déterminée. Les 25-35 ans en ont fait une icône de la mode. Très suivie sur les réseaux sociaux à travers ses parutions, chic côté mode, May Berthelot est l'une des rares de sa génération à tirer la sonnette d'alarme face à un véritable fléau. Elle nous explique sa démarche.

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Dans ce camion posté là près de la mairie de Cannes étrange spectacle, l’influenceuse May Berthelot prête main forte à un policier pour détruire des objets contrefaits. Il s'agit de sacs d’une grande marque. Le type de sac que la jeune femme aime à porter sur ses photos. Sauf que le sien est authentique.

Quand l’union des fabricants, Unifab qui est à l’origine de cette campagne de sensibilisation nous a dit qu’elle s’était entourée d’une influenceuse pour porter leur cause, à la rédaction, nous n'y avons pas prêté attention.

Puis voyant l’intérêt qu’elle suscite, les followers qui suivent cette parisienne visiblement bien dans ses baskets, nous avons décidé de l’interroger sur son engagement.

"Quand j’avais 16 ans explique May Berthelot avec ses grands yeux noirs et son look très chic, j’allais sur des plates-formes en ligne d’achats de seconde main. Comme beaucoup de jeunes de ma génération. Nous étions en 2012, c’était alors les balbutiements de ce genre de site."

D'abord cliente, May Berthelot, des études juridiques en poche voit ensuite les choses d’un autre œil. Elle assiste au rachat du site en question par Le Bon coin, ce dernier lui confie le volet réputation du site et la lutte contre les contrefaçons.

Elle lance son compte Instagram, suivi par un plus de 100 000 fans à ce jour, où elle joue les influenceuses auprès de grandes marques de luxe en maroquinerie ou prêt-à-porter. Grâce à son cursus et son expérience la jeune femme est sensibilisée à la contrefaçon. Elle tente sur les réseaux sociaux de communiquer sur un thème très touchy nous confie-t-elle.

A tel point que lorsque nous nous connectons sur son compte pour préparer cet article, nulle trace de messages résumant la cause qu’elle défend mais simplement des photos d’elle.

Insultes

"C’est normal, résume May Berthelot, je ne communique que sous forme de stories car sinon je me fais insulter, c’est en effet compliqué de dire à mes fans de ne pas acheter du luxe dont on sait pertinemment que c’est de la contrefaçon au prétexte que l’on me dit que le luxe est trop cher. C’est un argument que je ne peux pas défendre, il y a des parades comme acheter du luxe d’occasion, bon nombre de sites ayant pignon sur rue propose cette alternative."

On est frappé par cette farouche volonté pour la trentenaire de faire bouger les lignes : "le problème c’est la sensibilisation, la contrefaçon bénéficie à des organisations criminelles lâche excédée l’influenceuse, des produits bourrés de produits toxiques et c’est encore plus grave quand il s’agit de médicaments." On l’entend et on l’écoute surtout.

Mais la route est longue. "J’ai fait un test, en une journée, sur 4500 de mes abonnés, la moitié m’a dit avoir acheté du faux conscients que ces objets n’étaient pas authentiques."

Elle a récemment croisé le chemin de l'union des fabricants qui milite sans relâche contre ce fléau. Cette association a décidé de parcourir nos plages cet été. "Pas que les plages de la côte d’azur précise Delphine Sarfati-Sobreira, porte-parole nationale de l’unifab, nous serons aussi présents dans l’Ouest. Sur les plages donc mais sur les marchés aussi."

Marquer les esprits

Chaque semaine, un peu comme un spectacle, le public pourra assister à la destruction d’objets contrefaits par les douanes. Le coup d’envoi a été donné à Cannes le 23 juillet dernier.

Nous n'imaginions pas découvrir un phénomène aussi organisé et pour le moins inquiétant lors de cette interview.

La campagne estivale de l'association a bien changé depuis sa création il y a 20 ans : "aujourd’hui le digital représente 50% des contrefaçons explique Delphine Sarfati-Sobreira, le confinement est passé par là, tout ce qu’il est possible d’acheter sur internet peut être faux, stylos, médicaments jusqu’aux jeux d’enfants."

L'association représente 200 entreprises françaises, tout est copiable et tout est copié, sans limite. Là où ceux qui s’adonnent à cet "art" sont bons c’est qu’ils évitent de casser les prix pour ne pas éveiller les soupçons, exemple, un faux sac Vuitton ne sera peut-être vendu que 20 à 30 % moins cher selon nos estimations. Habile.

Difficile alors de s’y retrouver pour le consommateur lambda. Certains achètent pourtant sciemment de la contrefaçon sur des marchés ou sur des plages. "Vous avez en Côte d’Azur l’exemple du marché de Vintimille, en Italie, souligne Delphine Sarfati-Sobreira, qui fut longtemps le temple de la contrefaçon même si cela s’est ralenti."

La campagne qui s’appelle l’authentique, une valeur sûre va sillonner vos lieux de vacances jusqu’au 23 août.

L’an passé, 5,6 millions d’objets contrefaits ont été interceptés par les douanes françaises.

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