Dans son livre " Cyber crimes " chez Albin Michel, Pierre Penalba, monsieur cybercriminalité de la police judiciaire des Alpes-Maritimes, revient sur son travail et nous livre de précieux conseils.
Il était ce lundi sur France Bleu Azur pour présenter son livre "Cyber crimes" publié chez Albin Michel.
Pierre Penalba est ce policier 2.0, chef de service du groupe cybercriminalité à la police judiciaire de Nice. Depuis 2009, il traque les personnes mal intentionnées qui piratent les ordinateurs et font parfois chanter leurs propriétaires.
Il rappelle que tout usager d'internet est concerné. Chaque année en France, 26 millions de personnes sont victimes de cybercriminalité.
Le glossaire
Les tentatives d'escroquerie ont une terminologie propre sur Internet. Tour d'horizon :
► Le phishing ou hameçonnage: il s'agit un faux mail provenant d'un site a priori de confiance (banque, impôts, EDF) qui arrive sur la messagerie avec une pièce jointe à ouvrir. Le but est d'obtenir des renseignements personnels comme les mots de passe, des coordonnées bancaires, pièces d'identité et c'est la porte ouverte vers une escroquerie.
Il convient de vérifier l'adresse web dans la barre d'adresse du navigateur web et de l'écrire manuellement pour ne pas être redirigé vers le mauvais site à son insu. Il est recommandé de faire suivre le message suspect à la société concernée qui fera une enquête.
► Le ransomware ou rançongiciel : le logiciel informatique malveillant va bloquer les fichiers de votre ordinateur via un ver informatique. Il sera demandé une somme d'argent en échange d'une clé.
► La sextorsion : c'est une demande d'argent suite à une vidéo coquine, vraie ou fausse, que les escrocs menacent de diffuser. Là encore, il s'agit d'une tentative d'extorsion ou d'une volonté de nuire.
Les méthodes
Pierre Penalba rappelle qu'un pirate informatique peut prendre la main sur votre appareil, et par là même, filmer sans aucune difficulté via une webcam, ou la caméra de l'ordinateur à votre insu. Mineurs, adultes, tout le monde est concerné. Il est ensuite facile de faire chanter la victime. Pour les enfants ou les ados,
A partir du moment où on laisse un ordinateur entre leurs mains, il y a d'énormes risques qu'ils croisent des individus peu recommandables
rappelle le policier interviewé sur France Bleu Azur. Il déplore l'impuissance du pouvoir judiciaire, car les sociétés sont pour la plupart domiciliées dans d'autres pays, ce qui rend l'instruction des plaintes beaucoup plus compliquée.
Qui alerter ?
Vous devez alerter la police et deux sites sont à votre disposition : internet-signalement.gouv.fr ( ministère de l'Intérieur) ou cybermalveillance.gouv.fr.