La ministre du Travail Myriam El-Khomri a estimé ce mardi à Nice qu'il n'était "pas question" que l'économie du pays "soit prise en otage" à trois semaines de l'Euro-2016, quelques heures après le déblocage des accès à la raffinerie et au dépôt de carburants de Fos-sur-Mer par les forces de l'ordre.
"Il est légitime que le gouvernement débloque cette situation et nous continuerons à le faire. Il n'est pas question que l'économie de notre pays soit prise en otage à trois semaines de l'Euro", a-t-elle déclaré, devant la presse.La ministre du Travail, accompagnée de Thierry Braillard, secrétaire d'État chargé des Sports, se trouvait à Nice, l'une des dix villes hôtes
de l'Euro-2016, pour rencontrer les acteurs économiques locaux impliqués dans l'organisation de l'événement.
Accueil mouvementé ce mardi à Nice pour la ministre :
La raffinerie Esso et le dépôt de carburants de Fos-sur-Mer, dont les accès étaient occupés depuis lundi par des militants cégétistes opposés à la loi travail, ont été dégagés ce mardi à l'aube par les forces de l'ordre qui ont rencontré "une résistance importante", selon la préfecture de police.
"Nous avons fait preuve de fermeté dans le déblocage de ces raffineries. Le droit de manifester est essentiel, le droit de grève aussi, mais il y a une forme de radicalisation du mouvement et le blocage de certains rond-points n'est pas supportable", a commenté Mme El Khomri.
"Cette loi est juste et nécessaire, il faut que nous arrivions à nous adapter. Aujourd'hui on est dans le processus parlementaire et je défendrai cette loi le 13 juin devant le Sénat", a-t-elle réaffirmé.
- avec AFP -
Myriam El Komri est arrivée à Nice en compagnie de Thierry Braillard, secrétaire d'Etat aux sports. A quelques jours du lancement de l'Euro 2016, ils viennent rencontrer les acteur économiques locaux. On attend dans les Alpes-Maritimes la création de 9.000 emplois, 5.000 dans la sécurité, 4.000 dans l'hôtellerie restauration, des emplois qui prendront fin le 10 juillet mais dont la ministre espère davantage.