Elodie Moore accumule les distinctions. Après les titres de championne d'Europe, du monde et de l'univers de bodybuilding de la fédération Nabba, elle revient de Berlin comme championne du monde pro de bodybuilding -fédération WFF- dans la catégorie trained figure.
"C'est oufissime d'être là ! Je rentre dans l'histoire du bodybuilding. C'est exceptionnel ! "
Elle ne cache pas sa joie, Elodie Moore. Car la Niçoise affiche un titre de plus à son palmarès, et non des moindres. Le 5 novembre dernier à Berlin, elle a décroché le titre de championne du monde pro de bodybuilding dans la catégorie Trained figure face à trois autres concurrentes. Le fitness comprend plusieurs fédérations et Elodie monte sur tous les podiums. À Berlin, c'était la World Fitness Federation.
Et pour la fédération NABBA, elle n'est pas en reste : championne d'Europe et Univers pro en 2022, et du monde en 2023 bref, rien n'arrête Elodie dans la course aux titres.
Pour info, NABBA, c'est une fédération majeure dans le culturisme, celle d'Arnold Schwarzenegger ! Tous les grands culturistes des années 70 à 90 sont passés par là. Elodie Moore est donc entrée dans l'histoire, le fruit d'années et d'années de travail !
Des compétitions depuis 12 ans
Avant de monter sur scène, elle enduit son corps de tan, c'est-à-dire une crème bronzante qui met en valeur les muscles de son physique exceptionnel. Pectoraux, épaules, triceps, abdominaux, cuisses, dorseaux, biceps, lombaires, tout est galbé, le jury apprécie !
Ses mensurations ? 1,72 m pour 67 kilos en période de compétition, pas un gramme "visible" de graisse dit-elle en riant.
Le résultat d'une vie ascétique pour cette athlète de 39 ans, dont le métier est coach sportif. Quand elle n'est pas en compétition, elle suit ses élèves et établit leurs programmes personnalisés.
C'est ma vie, mon équilibre. Le monde du bodybuilding, c'est moi qui me l'impose !
Elodie Moore
Une passion familiale
Qui lui a donné le virus du sport ? Sa mère, répond-elle sans une hésitation. Elle faisait beaucoup de fitness. Son frère fait du sport pour le plaisir.
2013, c'est l'année où Elodie a commencé son défi : sculpter son corps. Un challenge possible avec un mental de fer, un contrôle très strict de son alimentation, une parfaite maîtrise de ses entraînements. Pas de sorties le soir, bref, elle travaille tous les groupes musculaires de son corps pendant un an et participe aux compétitions l'année d'après et cela, depuis 10 ans !
En 2012, je n'avais pas ce physique. La réalité, c'est qu'il n'y a pas de baguette magique, je le dis à mes élèves. Régularité, discipline et patience sont les maîtres mots. Il faut du temps, chaque organisme répond à son rythme !
Elodie Moore
C'est elle-même qui établi son entraînement, les périodes de récupération et son programme alimentaire -évidemment pas d'alcool ou de sucreries- mais elle a travaillé son mental avec une préparatrice. Méditation, visualisation, cohérence cardiaque, il fallait tenir le coup pour atteindre à chaque fois la plus haute marche du podium.
Et après ?
La suite, c'est un break. Elle n'a plus le choix.
J'ai atteint mon physique le plus haut, je ne pourrai pas aller au delà ! J'ai envie de me libérer la tête et ça passe par le repos, l'absence de compétition. Mon corps est épuisé, je suis épuisée nerveusement !
Elodie Moore
Un stop dans les entraînements et dans l'ultra contrôle de tout, après avoir tout gagné !