Le député des Alpes Maritimes et président de la fédération départementale des Républicains ne sera pas candidat aux prochaines élections municipales à Nice. Il explique son choix sur notre plateau. Eric Ciotti sera l'invité de "Dimanche en politique", dimanche 17 novembre à 11h30.
En tant que président de la commission nationale d’investiture des Républicains, Eric Ciotti veut travailler à l’unité de sa famille politique. Il ne veut pas introduire un élément de division au sein d’une famille qui se reconstruit avec l’élection de Christian Jacob à la présidence du parti.C'est une décision mûrement réfléchie. Une décision guidée par le sens des responsabilités, de l'unité, du rassemblement.
Eric Ciotti se dit satisfait d’avoir réussi à infléchir la politique de Christian Estrosi, notamment en matière de politique fiscale et d’urbanisation commerciale. Par exemple sur le dossier du Marché d’Intérêt National.
Avec Christian Estrosi, nous avons eu des divergences. Certaines subsistent, je pense notamment à des questions de fiscalité. Nous avons eu des débats qui je crois, oui, ont quelque part fait avancer les choses. J'ai la faiblesse de croire que si, après l'augmentation de la taxe métropolitaine, il y a eu une baisse, par deux fois, pour les Niçois, c'est parce-que j'ai sans doute ouvert ce débat. Mais ce qui m'a guidé, au-delà de ces avancées, c'est cette volonté de ne pas fracturer une ville, aussi une famille politique [...] dans un moment où nous avons besoin de rassemblement.
Eric Ciotti adresse une lettre aux Niçois
Jeudi 24 octobre, il avait laissé planer le doute
Ira ou ira pas ? Les élections municipales approchent et les électeurs niçois se demandent si le duel tant attendu entre Christian Estrosi et Eric Ciotti aura lieu. Une attente un peu longue... Ce jeudi matin, Eric Ciotti était invité chez nos confrères de RTL où il a annoncé qu'il se présenterait... plus tard : "C’est une question qui amènera une réponse rapide de ma part", a-t-il affirmé. Dans un récent sondage, Christian Estrosi apparaissait en tête pour les futures élections municipales : il recueillait 39 % des suffrages et Eric Ciotti, 24 %.
#Municipales2020 : et si finalement @ECiotti ne se présentait pas à la mairie de Nice ? #RTLMatin pic.twitter.com/YNwciUnytw
— Alba Ventura (@VenturaAlba) October 24, 2019
Nous sommes tous les deux en tête au 1er tour et personne ne peut contester ce match.
Eric Ciotti explique : "C’est une question qui amènera une réponse rapide de ma part. Nous sommes tous les deux en tête au 1er tour et personne ne peut contester ce match." Il affirme avoir rencontré et parlé à Christian Estrosi. Il a aussi échangé avec Christian Jacob, récemment élu à la tête du parti "Les Républicains" et François Baroin, vice-président. « J’entends cette exigence de notre famille politique. (...) Je serai amené à prendre une décision dans les jours qui viennent. » Il se justifie en précisant que le maire de Nice a clarifié sa position sur la fiscalité.
Par ailleurs, Eric Ciotti va également présider la commission d’enquête parlementaire sur l’attaque de la Préfecture de Paris.Je préside la Commission nationale d’investiture et c’est dans cet esprit aussi que je prendrai ma décision pour Nice.
Reculer face à l'obstacle ?
A quelques mois du scrutin des municipales, est-ce une façon de reculer face à l'obstacle ? L'actuel député des Alpes-Maritimes, ancien président du conseil départemental, précise : "Notre famille politique est en difficulté. Chacun doit avoir un esprit de responsabilités. Je préside la Commission nationale d’investiture et c'est dans cet esprit aussi que je prendrai ma décision pour Nice.
Très heureux de poursuivre ma mission de président de la CNI @lesRepublicains et satisfait de la présence de @francoisbaroin dans nos instances. C'est une voix importante pour l'avenir
— Eric Ciotti (@ECiotti) October 23, 2019
Merci @ChJacob77 pour sa confiance, nous allons rebâtir une droite populaire fière d'elle-même pic.twitter.com/tTbrTBxYH5
"Solution d'apaisement"
Jean Leonetti, maire d'Antibes et ancien président par intérim des Républicains, s'est exprimé ce mercredi dans le quotidien local Nice-Matin : "le cas de Nice, il vaut mieux le régler par le dialogue que par une décision de la CNI (commission nationale d'investiture) à bulletin secret. Il faut que l'on continue à se parler pour trouver une solution d'apaisement".
Frères ennemis
La querelle qui n'en finit pas de s'envenimer entre Christian Estrosi et son ex-bras droit Eric Ciotti, les deux frères ennemis de la droite à Nice, pourrait donc en rester là. Grâce aux municipales de mars 2020, la nouvelle direction des Républicains a peut-être résolu le casse-tête niçois.