Durant vos vacances en bord de mer, vous allez être tenté de ramener dans vos valises un petit souvenir "naturel". Mais attention, la loi encadre strictement certains éléments.
Un bon souvenir qui s'est transformé en mauvais. Un touriste français a été arrêté l'été dernier sur l'île italienne de Sardaigne par les douaniers qui avaient retrouvé 41 kg de pierres et galets dans le coffre de son véhicule avant son embarquement sur un ferry reliant Porto Torres (nord-ouest de la Sardaigne) à Nice. De quoi lui coûter une forte amende qui ne lui a pas laissé un bon souvenir
Il avait dans le coffre de sa voiture 41 kg de galets et de pierres provenant de la plage de Lampianu, qui ont été saisis et seront remis en place
Les douanes italiennesà l'AFP
Quelques années plus tôt, c'était un couple qui s'était fait interpeller avec du sable dans son coffre. La plage fait en effet rêver et peut donner envie de garder un souvenir !
La Sardaigne interdit depuis plusieurs années aux touristes de prélever le sable de ses plages. Certaines sont composées d'un sable très particulier, en forme de grains de riz :
Il vaut mieux le savoir. En 2020, à l'aéroport d'Elmas, toujours en Sardaigne, des gardes forestiers chargés de la protection du littoral avaient découvert dans les bagages d'un touriste français une bouteille en plastique contenant deux kilos de sable fin. Coût de l'infraction, 1.000 euros.
Et mieux vaut savoir qu'en France aussi, prélever du sable est interdit.
Sable et galets peuvent vous coûter jusqu'à 1 500 euros en France
En France, le Code de l'environnement considère que prélever du sable est une atteinte au domaine public maritime, fragilisant les littoraux. En effet, l'article L.321-8 du Code de l'environnement stipule que « les extractions de matériaux [...] sont limitées ou interdites lorsqu'elles risquent de compromettre, directement ou indirectement, l'intégrité des plages, dunes littorales, falaises, marais [...] » .
On peut se consoler en collectant un peu de « sable éolien » : celui qui a été déplacé hors de la plage par le vent sur la chaussée ou les trottoirs. Lorsque l'on ne prend qu'une petite quantité, les autorités peuvent faire preuve de tolérance. Si ce n'est pas le cas, et en particulier si le prélèvement est fait dans un but commercial, l'amende peut atteindre 1 500 euros.
Même chose pour les coquillages vides ! Et même chose pour les galets qui protègent la faune et la flore de la houle et de l'érosion.
Bonne nouvelle, le verre dépoli peut être prélevé, car il contribue à la propreté de la plage ! Alors, réfléchissez à deux fois avant de déposer des galets de la Promenade des Anglais à Nice sur le rebord de votre cheminée...
Le meilleur souvenir de la plage ?
Le meilleur souvenir à rapporter de vos vacances ne pèse pas lourd : fermez les yeux, laissez remonter en vous le bruit des vagues, la lumière sur l'eau, les embruns. Et peut-être dans votre main... un petit morceau de bois flotté.
Car il n'existe pas en France de réglementation officielle concernant le ramassage du bois poli par l'eau et ramené sur les plages par les vagues et les marées.
À prélever... avec modération.