Pendant qu'Air France perd environ 15 millions d'euros par jour, ses concurrents se frottent les mains: ventes et réservations sont en hausse, dynamisées par la grève des pilotes de la compagnie française. Les activités commerciales dans un aéroport comme celui de Nice sont en revanche au plus mal.
Le mouvement entamé lundi est massivement suivi. Ce jeudi la direction de la compagnie annonce "42% de vols maintenus". Environ 70% à Nice.
Dès lundi, easyJet mettait en vente un millier de sièges supplémentaires sur ses vols au départ de Paris et à destination de Nice et Toulouse.
"Nous mettons des sièges supplémentaires pour aider les voyageurs victimes de la grève d'Air France", a déclaré à l'AFP François Bacchetta, directeur général France de la compagnie à bas coût britannique. "C'est aussi une façon de faire découvrir easyJet à des passagers qui n'ont peut-être jamais voyagé sur nos lignes", dit-il.
"C'est évidemment bénéfique pour nous à court terme puisque nos vols sont occupés à 100% mais on ne bâtit pas les choses sur du court terme et il y a les réalités structurelles", a insisté M. Bacchetta. "On ne peut pas désorganiser notre réseau pour quelques jours de grève".
Il a enfin assuré que la compagnie ne pratiquait pas de politique tarifaire spéciale pour ces billets supplémentaires.
Côté rail, la SNCF a noté une hausse des ventes de billets de 3% depuis le début du mouvement.
A Nice, 1er aéroport de province, les répercussions commerciales commencent à se faire sentir sur les boutiques. Commerçants et chauffeurs de taxis commencent à trouver le temps long.