Un hommage silencieux a été rendu mardi après-midi à Magomed-Khan, ce jeune garçon de 11 ans décédé après avoir inhalé du déodorant le 20 novembre à Nice. Jeudi dernier, deux adolescents se livraient au même jeu et étaient hospitalisés. Cette pratique qui semble se répandre, inquiète.
Le jeune garçon habitait dans un hôtel du centre-ville de Nice avec ses parents originaires du Caucase, qui disposent d'une autorisation de séjour provisoire, selon une source proche de l'enquête, confiée à la Sûreté départementale des Alpes-Maritimes.
En juin 2012, un adolescent de 15 ans était décédé à Brest après avoir volontairement inhalé le gaz d'un aérosol de déodorant pour se droguer. Selon l'Association des parents d'enfants accidentés par strangulation (APEAS, www.jeudufoulard.com), qui s'intéresse à tous les jeux dangereux des jeunes,
"Les enfants nous le disent eux-mêmes", indique la présidente de l'APEAS, Françoise Cochet, qui mène des opérations de prévention dans les établissements scolaires depuis que son fils est décédé à Nice en 2000 d'un jeu de strangulation."la pratique n'est pas isolée".
"Cela fait partie de la catégorie des expériences d'évanouissement, en s'étouffant ou en s'étranglant", souligne-t-elle. "Le manque d'oxygène entraîne un ralentissement immédiat du coeur, qui peut s'arrêter à tout moment. Les jeunes ne connaissent pas les risques de handicap sévère ou de mort", prévient Mme Cochet.
Intervenants:
Elisabeth Caron Ancienne directrice de la maternelle Thérèse-Roméo
Monique Binda Membre association de parents d'enfants accidentés par strangulation