Six hommes accusés d'agressions extrêmement brutales à domicile ont été condamnés mercredi à des peines allant de cinq à douze ans de prison. Les vicitmes, terrorisées, n'ont pas assisté au procès.
Six hommes accusés dans une affaire d'agressions extrêmement brutales à domicile ou de violences sur des policiers ont été condamnés mercredi à Nice à des peines allant de 5 ans de prison, dont un avec sursis, à 12 ans de réclusion, à l'issue d'un procès tendu en l'absence de victimes terrorisées.
Les six suspects, âgés de 34 à 44 ans et pour certains déjà condamnés, étaient arrivés sous escorte du GIPN à l'ouverture du procès, le 1er octobre, devant la cour d'assises des Alpes-Maritimes. Ils étaient poursuivis pour vol en bande organisée avec armes et/ou association de malfaiteurs en vue de commettre des vols en bande organisée. Les deux couples agressés, qui avaient renoncé à se constituer partie civile, ont expliqué par écrit être "terrifiés" à l'idée de se retrouver face à leurs agresseurs.
"C'était un peu Orange mécanique"
Deux des suspects ont reconnu en garde à vue les faits, alors que les autres membres du groupe ont nié toute participation."C'était un peu Orange mécanique", a témoigné un enquêteur à propos de l'attaque d'un couple d'homosexuels à leur domicile de Gassin (Var) en novembre 2009. Une victime avait réussi à s'échapper dans la forêt, tandis que son conjoint était ligoté et frappé à coups de poing au visage. De l'argent et des cartes bancaires avaient été subtilisés. Une femme avait par ailleurs été braquée à son domicile, en présence d'un couple d'amis, pour un vol de bijoux dans sa résidence de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), où elle avait reçu des coups de pieds et de poings à terre, le 29 décembre 2009.
L'homme avait foncé avec sa voiture sur les policiers
Un des accusés, qui a écopé de 10 ans de prison, était également jugé pour tentatives d'homicide sur agents de la force publique. Il a été acquitté de ce chef, mais condamné pour violences volontaires avec arme. L'avocat général Philippe Vique avait requis à son encontre 20 ans de réclusion, et de 5 à 15 ans pour les cinq autres. Le 15 janvier 2010 à Antibes (Alpes-Maritimes), l'homme avait foncé avec son véhicule sur deux policiers qui tentaient de l'interpeller dans cette affaire. Les fonctionnaires avaient tiré plusieurs coups de feu sur le conducteur, grièvement blessé, tandis qu'un complice était touché à l'épaule. Dans la voiture, les enquêteurs avaient découvert deux pistolets chargés et du ruban adhésif.