Le conseil des prud'hommes de Lyon a débouté ce jeudi l'ex-entraîneur de l'OL, Claude Puel, de sa demande de près de 7 millions d'euros à son ancien club pour "rupture abusive de contrat". Le club rhodanien ne devra donc rien verser à l’actuel entraîneur de l’OGC Nice.
Après maintes péripéties judiciaires et le recours à un juge départiteur, le conseil a décidé que "la rupture du contrat à durée déterminée de M. Puel reposait bien sur une faute grave" et l'a condamné aux dépens.
"Malgré le soutien que lui a apporté le président de l'OL (alors que les relations de Claude Puel s'étaient envenimées avec les joueurs), il n'a pas obéi aux ordres. Or la désobéissance de la part d'un haut cadre est une faute grave", résume l'avocat du club, Me Joseph Aguera.
Embauché en 2008 avec un contrat de 4 ans, M. Puel, ancien entraîneur de Monaco et de Lille, avait été licencié en juin 2011, un an avant le terme de son contrat. Son avocat, Me Guy Reiss, dénonçait "l'irrégularité de forme et de fond" du licenciement.
Alors que ce dernier demandait environ 5 millions d'euros d'indemnités à l'OL pour rupture abusive de son contrat, il a été débouté de « l’ensemble de ses demandes » par la justice qui a reconnu « la faute grave » du licenciement.
Il réclamait notamment quelque 3,5 millions d'euros au titre des salaires restant dus, ainsi que 1,65 million pour le préjudice moral et personnel et 1,58 million pour le non paiement de la prime d'ancienneté.
Dans sa lettre de rupture, le club dénonçait notamment "l'attitude hermétique et provocatrice" de Claude Puel, son "exercice autocratique et autoritaire de la fonction" et "son orgueil démesuré".