La demande de remise en liberté de la Niçoise Amira Zaiter, militante pro-palestinienne, a été rejetée ce mercredi 2 octobre. Elle est en détention provisoire depuis le 20 septembre dernier. L'activiste est notamment poursuivie pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine sur les réseaux sociaux.
La militante pro-palestinienne Amira Zaiter reste en détention provisoire.
Le tribunal correctionnel de Nice a rejeté sa demande de remise en liberté, ce mercredi 2 octobre. La jeune femme est connue à Nice pour l'organisation de plusieurs manifestations en soutien à la Palestine et son engagement dans l'association De Nice à Gaza, dont elle a été écartée. Elle est poursuivie pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité, incitation à la haine et à la violence, suite à des messages postés sur le réseau social X. Le Conseil représentatif des institutions Juives de France (Crif) est partie civile dans ce dossier.
Le rejet de la demande de remise en liberté est une déception pour la prévenue. "C’est une décision quasi-politique. Je suis abasourdi », affirme Me Kada Sadouni, avocat d'Amira Zaiter. Lors de l'audience, Amira Zaiter a pris la parole devant le tribunal. Elle est revenue sur ses messages postés sur X. "Elle a regretté certains propos, notamment l’amalgame entre Sionistes et Juifs en tant que communauté religieuse", explique Maître Sadouni.
Risque de réitération
À l'approche du 7 octobre, date anniversaire des attaques du Hamas contre Israël, et au lendemain de l'attaque iranienne sur le sol israélien, le tribunal correctionnel de Nice a motivé son rejet de remise en liberté par le risque de réitération de la part d'Amira Zaiter.
Une décision qui satisfait le représentant du Crif, partie civile : "La volonté unique du Crif est que cette personne ne réitère pas les infractions et donc les messages. À l'approche du 7 octobre, elle a tendance à vouloir tout commenter et ces commentaires ne sont ni neutres ni mesurés, ils ont un retentissement très important auprès de la population", explique Maître David Rebibou.
Amira Zaiter est en détention provisoire depuis 20 septembre dernier.
Maître Kada Sadouni précise qu'il va déposer une nouvelle demande de remise en liberté. "Elle sera audiencée dans les 10 jours, donc après le 7 octobre, et l’argument de la proximité de cette date n’aura plus lieu d’être", ajoute Maître Sadouni. Il déplore les conditions de détention de sa cliente, "en cellule avec une femme condamnée pour meurtre".
La jeune femme sera jugée sur le fond, en comparution immédiate, le 21 octobre prochain.