La ville de Nice pourrait racheter l'aéroport

Le gouvernement a annoncé la vente de sa participation dans l 'aéroport de Toulouse-Blagnac, Christian Estrosi réagit dans une interview au Journal du Dimanche. Il n'exclut pas que la ville de Nice puisse racheter la part de l'Etat (60%) de l'aéroport de Nice, s'il était vendeur. 

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Le député-maire UMP de Nice Christian Estrosi n'exclut pas que la municipalité de Nice puisse racheter la part de l'Etat (60%) dans l'aéroport de Nice-Côte d'Azur, si l'Etat était vendeur.

Dans une interview au Journal du Dimanche, il se dit opposé à la privatisation des aéroports, alors que le gouvernement a annoncé la vente de sa participation dans l'aéroport Toulouse-Blagnac il y a trois semaines. "L'État veut se débarrasser des aéroports pour financer ses politiques auxquelles
je n'adhère pas. Je ne veux pas que cette privatisation paie l'entrée de l'Etat chez Peugeot!",
explique M. Estrosi.

"Je refuse que notre aéroport devienne un hub régional pour compagnies low cost. Je ne veux pas d'un investisseur privé arrogant et  méprisant", 

Sur la possibilité d'un rachat de la part de l'Etat, le cas échéant, l'édile dit "réfléchir, avec d'autres, à racheter la part de l'Etat s'il décide d'une privatisation. Rien n'est exclu et il faut en discuter"

Nice abrite le troisième aéroport international de France avec 11,5 millions de passagers par an. Le gouvernement a annoncé le 11 juillet avoir engagé une procédure pour céder la part de l'Etat dans l'aéroport de Toulouse-Blagnac. Le nom de l'acquéreur devrait être annoncé en novembre.

Un projet ancien

Le projet de privatisation des principaux aéroports de province pour renflouer les caisses de l'Etat est ancien. Le précédent gouvernement avait dû y renoncer en septembre 2011 faute d'accord avec les collectivités impliquées. L'Etat avait décentralisé en 2004 la gestion aéroportuaire au niveau des collectivités locales, qui détiennent aujourd'hui 15% des grands aéroports régionaux (Nice, Lyon, Marseille, Toulouse et Bordeaux) au côté des chambres de commerce et d'industrie (25%). L'Etat a conservé 60%. Puis la loi de 2005 autorisant l'ouverture du capital d'ADP prévoyait en outre la transformation des principales plate-formes régionales en sociétés anonymes, permettant d'ouvrir ultérieurement le capital à des investisseurs privés. Dans cette perspective, Lyon, Toulouse, Bordeaux et Nice ont, dès 2007/2008, abandonné leur statut d'établissement public.
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