Un Franco-Tunisien, décrit par le renseignement comment étant un salafiste et un prosélyte actif auprès des jeunes à Nice, a été débouté vendredi de sa demande de suspension de son assignation à résidence par le tribunal administratif.
Ce Niçois, franco-tunisien, décrit comme un salafiste prosélyte, employé comme chauffeur de camion, avait été assigné à résidence deux jours après les attentats du 13 novembre à Paris. Il doit pointer deux fois par jour dans un commissariat. Son employeur menace de le licencier.
Requête rejetée
Il avait demandé à la justice de suspendre son assignation à résidence. Sa requête a été rejetée ce vendredi. "Nous considérons qu'il fait partie de la mouvance radicale salafiste et qu'il fait du prosélytisme très actif dans le milieu sportif", avait indiqué jeudi au cours de l'audience le directeur de cabinet du préfet devant le tribunal administratif de Nice. "Son véhicule a été vu auprès de plusieurs sites militaires", faisant de potentiels repérages, avait-il noté.Les notes des services de renseignements contestées
Durant l'audience, l'avocat de l'assigné à résidence s'était interrogé sur des notes trop peu détaillées des services de renseignement indiquant que le Franco-Tunisien a été contrôlé en 2006 en possession d'une documentation spécialisée et de coordonnées de talibans. On lui reproche aussi d'avoir critiqué la musique et les tenues légères des sportifs dans des clubs de sport."J'aime le sport comme tout le monde. Je ne connais pas de talibans", avait rétorqué calmement le jeune homme.
Son domicile a été perquisitionné sans que la police ne trouve d'éléments suspects. "Son tort, c'est de pratiquer assidûment la religion", a critiqué son avocat, en réclamant des preuves démontrant que son client "menace la sécurité publique".