Plus de 60 personnes auditionnées par le diocèse avant la mise à pied du proviseur d'un lycée de Nice pour agressions sexuelles

Une enquête a été ouverte par la police à Nice, en octobre dernier, concernant des faits présumés de harcèlement sexuel dans un lycée privé catholique de la ville. "Aucune décision n'a à ce jour été prise" d'après le procureur, trois personnes seraient visées. Plus de 60 personnes ont été auditionnées par la tutelle, le diocèse.

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Le lycée Sasserno, établissement privé et catholique de Nice, est au coeur d'une enquête, qui "a été confiée mi-octobre à la sûreté de Nice. Le dossier est en cours pour lequel aucune décision n'a, à ce jour, été prise" a fait savoir le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme.

Le magistrat a également fait savoir ce 1er mars qu'il pourrait se prononcer à l'avenir quant à une "décision ou orientation" à donner à cette enquête.

60 personnes auditionnées

Ce 1er mars en fin de journée, la Direction Diocésaine de l'Enseignement Catholique, auquel l'Institution Sasserno est rattaché, a établi un communiqué de presse pour faire suite aux révélations de France 3 Côte d'Azur le même jour.

Elle confirme avoir été "informée d'un certain nombre de faits préoccupants" au sein de cet établissement, et qu'un signalement a bien été effectué auprès du procureur de la République de Nice.

Une soixantaine de personnes ont été auditionnées, les 7 et 8 février, lors d'une visite de tutelle extraordinaire diligentée au sein de l'établissement de l'évêque de Nice. Toutes les personnes qui souhaitaient être entendues l'ont été, confie le Diocèse. Le chef d'établissement a été également entendu dans ce cadre. 

L'institution religieuse rappelle aussi que la mise à pied à titre conservatoire "était une simple mesure conservatoire dépourvue de tout caractère disciplinaire."

Trois personnes visées

Plusieurs personnes ont été visées par des lettres de dénonciation en grande partie anonymes. Quatre à cinq de ces écrits sont signés d'après nos informations, soit par d'anciens personnels congédiés ou par des membres actuels qui reprocheraient à la direction sa mauvaise gouvernance.

C'est ce que nous apprend une source au sein de cet établissement privé catholique sous contrat, ce 1er mars. Le responsable du lycée serait mis en cause. La tenue de propos présumés à caractère sexuels, et des faits présumés de harcèlement sexuel seraient reprochés à des membres de l'équipe pédagogique, mais une écrasante majorité des élèves et des professeurs "s'inscrivent en faux contre ça, et le soutiennent".

Une partie des faits présumés se seraient déroulés lors d'un évènement avec des élèves du BTS, hébergé par l'établissement. Selon nos informations, ces reproches pourraient relever d'une cabale menée contre la direction de l'établissement, suites à des "jalousies internes". 

C'est le conseil d'administration qui a décidé de la mise à pied à titre conservatoire, par précaution, du proviseur de l'établissement. 

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