Cette nouvelle plateforme d'alerte en ligne est disponible depuis le 30 janvier 2023. Accessible à tout moment dans 40 langues différentes, elle permet notamment de garantir l'anonymat des signalants.
En finir avec les violences sexistes et sexuelles, les discriminations et le harcèlement. C'est en ce sens que l'Université Côte d'Azur s'engage en proposant cette plateforme numérique de signalisation et d'accompagnement à ses étudiants. Également destiné aux professeurs, intervenants et personnels universitaires, ce nouveau dispositif a pour but de faciliter le recueil, la prise en charge et le traitement des alertes.
Agressions physique, sexuelle ou verbale, faits de harcèlement ou discriminations... Celles-ci peuvent être de toute nature. Une fois enregistrées sur le site web, elles sont ensuite transmises à des référents chargés de les prendre en charge et d'entrer en contact avec les victimes.
Jusqu'à des sanctions disciplinaires
"Lorsque l'on reçoit les signalements, nous avons plusieurs leviers d'action" explique Véronique Van de Bor, vice-présidente politique sociale, égalité et diversité à l'Université Côte d'Azur. "Tout d'abord, nous allons protéger les personnes. Ensuite, nous allons soit faire des mesures de prévention, soit mener une enquête, soit aller jusqu'à la sanction disciplinaire, si l'on a suffisamment d'éléments", poursuit-elle.
Ce nouvel outil, disponible depuis le 30 janvier 2023, a été conçu dans le cadre du "plan de lutte contre les Violences sexistes et sexuelles", un appel à projet du gouvernement pour l'enseignement supérieur.
Pour le développer, l'Université Côte d'Azur a ainsi bénéficié d'un financement du Ministère de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l'Innovation.
Possibilité de garder l'anonymat
Des cellules d'écoute et d'accompagnement des victimes ou témoins d'actes de violence existaient déjà depuis plusieurs années à l'Université Côte d'Azur. L'année dernière, une quinzaine d'alertes ont été remontées à l'administration.
Mais la nouvelle plateforme apporte aujourd'hui une nouvelle fonctionnalité non négligeable : celle de pouvoir déposer un signalement de manière anonyme. Cet aspect est un soulagement pour certains étudiants, et notamment ceux en doctorat.
Il y en a beaucoup qui n'osent pas parler car les directeurs de thèse ont un gros pouvoir sur la publication et l'avancée d'une thèse, et même sur l'après-carrière. Donc il y a cette pression où l'on se dit "si je parle, ma carrière s'arrête".
Océane Bouvet, doctorante et représentante des étudiants en Sciences de la Vie et Santé
Le dispositif est accessible sur le site univ-cotedazur.signalement.net.
Les signalements peuvent être effectués 7j/7j et 24h/24h, dans 40 langues différentes. Un pas de plus pour l'université azuréenne, qui aspire à offrir à ses 35.000 étudiants un environnement d'étude marqué par "le respect, l'inclusion et l'équité".