Lors de l'ouverture de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblé Nationale ce mercredi, les députés ont respecté une minute de silence en hommage à Hervé Gourdel. Christian Estrosi a pris la parole le premier : "Dans les guerres, les premières victimes sont toujours les innocents".
"La barbarie de ce meurtre, après celui de citoyens américains et britannique, et sa mise en scène insoutenable qui vise à nier l'humanité des victimes, montrent qu'il s'agit désormais pour leurs auteurs de combattre nos valeurs essentielles", a déclaré le président de l'Assemblée Claude Bartolone (PS), au début de la séance des questions au gouvernement
Le maire de Nice a débuté son allocution par ces mots :"Barbarie, sauvagerie, cruauté. Lâcheté, honte, terreur. Dégoût, écœurement, colère. Condamnation, indignation, chagrin. Je veux vous parler de l'homme que j'ai connu", pour ensuite redire que dans "les guerres, les premières victimes sont toujours les innocents". Il a aussi rendu hommage aux proches, "saluer ici l’immense, la magnifique dignité de la famille d’Hervé."
Christian Estrosi a aussi interpellé Premier ministre sur l'action du gouvernement contre le terrorisme.
Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères a répondu à son souhait de clareté sur l'affaire et les suites données aux recherches :"La décapitation d'Hervé Gourdel est une infamie; Il faut une sanction. Nous travaillons avec les autorités algériennes".
Suivez la séance en direct sur LCP :
La Chaine Parlementaire (LCP), Live TNT par LCP
Le discours complet de Christian Estrosi :
" Barbarie, sauvagerie, cruauté. Lâcheté, honte, terreur. Dégoût, écœurement, colère. Condamnation, indignation, chagrin.
Depuis presque une semaine, ces mots ne cessent de tourner en boucle dans nos têtes et sur toutes les ondes.
Je ne les répèterai pas ces mots ici, car je veux qu'ils gardent leur force, leur pouvoir de mobilisation, voire de rassemblement.
On les a trop entendus, ces mots après les merveilleux et si émouvants hommages rendus, partout en France et aussi dans ma circonscription, dans sa ville à Nice à laquelle il était si attachés.
Alors, ce matin, je veux vous parler de l'homme que j'ai connu. Un homme de simplicité, de droiture, de dévouement et de courage.
Un homme de lumière, d'humanité, un homme d'élévation. Cet homme, c'est Hervé GOURDEL, c'est l’Hervé GOURDEL que j'ai connu, et qui m'a conduit, avec tant d'autres, sur les sentiers de nos montagnes, dans la lumière. Un homme dont l'éclat renvoie pour toujours dans les ténèbres ceux qui l'ont tué.
Dans les guerres, les premières victimes sont les innocents. Ceux qui croient en l'humanité et ceux qui ne peuvent se résoudre à voir dans leur prochain un animal. C'est avec eux que se trouve aujourd'hui, Hervé GOURDEL.
C'est parmi eux que le peuple de France, le peuple de Nice l'ont placé pour toujours.
Je veux saluer ici l'immense, la magnifique, l'indomptable dignité dont a fait preuve sa famille devant cette terrible épreuve.
Je veux remercier le Président de la République d’avoir répondu favorablement à ma demande de mise en berne des drapeaux dans tout notre pays durant trois jours."
Ses questions au Premier ministre :
"Alors que les auteurs de l’assassinat d’Hervé Gourdel, martyr niçois, auraient été identifiés, il est plus que jamais nécessaire d’agir face à ces terroristes qui ont déclaré la guerre à la démocratie et à notre pays.
Aussi, je vous remercie de confirmer que toutes les énergies sont mises en œuvre pour que l’unité national dont nous avons tous fait preuve dans ces moments difficiles soit suivie d’un sursaut national en faveur d’une lutte acharnée contre les terroristes destinée à protéger notre pays et ses enfants."