A Nice à Grasse et à Draguignan des dizaines d'avocats, magistrats et personnels judiciaires manifestent ce jeudi contre la nouvelle réforme de la carte judiciaire dont le rapport est attendu aujourd'hui.
Ces manifestations rassemblent tous les acteurs du monde judiciaire et certains craignent même pour l'avenir des tribunaux comme celui de Grasse.Les référents du "chantier" proposent l'instauration, en lieu et place des tribunaux d'instance et tribunaux de grande instance, de "tribunaux de proximité" et de "tribunaux judiciaires". Chaque département aurait son tribunal judiciaire principal, ce qui risque de pénaliser les autres tribunaux.
La réforme vise à adapter le réseau des juridictions, mettre fin à ce qui est appelé complexité des compétences par ceux qui en sont à l'initiative.
Celle de 2007 avait soulevé la fronde du monde judiciaire est encore clairement jugée par nombre d'interlocuteurs comme le syndicat de la magistrature comme ayant été brutale.
L'activité des tribunaux azuréens
A Nice, le tribunal a traité 10 500 affaires dans le civil en 2017. La même année, celui de Grasse s'est occupé de 10 800 affaires et celui de Draguignan 9104.
A Draguignan 36 197 plaintes ont été déposées en 2017, 9971 affaires ont été "poursuivables".
Selon les syndicats de magistrats et les représentants des avocats, le but de la future réforme est de faire des économies voire de supprimer certaines tribunaux sous couvert de vouloir regrouper les juridictions. Le rapport concernant la nouvelle réforme de la carte judiciaire sera connue dans la journée ce jeudi.