Le candidat de l'Union populaire républicaine a rassemblé les parrainages nécessaires pour être officiellement candidat à l'élection présidentielles. Comme d'autres candidats méconnus, il profite du début officiel de la campagne pour se lancer dans un véritable marathon.
C'est sa première campagne présidentielle, et s'il n'est pas encore très connu, François Asselineau n'est pas tout à fait nouveau en politique.
Depuis le débat du mardi 4 avril qui rassemblait les onze candidats à la présidentielle sur BFM-TV et CNews, le fondateur et candidat de l'Union populaire républicaine commence selon ses dires à être reconnu dans la rue.
Il vaut mieux être critiqué parce qu'on connaît trop bien les dossiers
"Je me suis rendu un petit peu célèbre en pointant les articles et les traités, commente l'intéressé, mais finalement il vaut mieux être critiqué parce qu'on connaît trop bien les dossiers"
Vendredi, alors qu'il se rend à son meeting niçois, une dame l'approche. Elle se dit "eurosceptique", car elle estime "qu'on a beaucoup perdu par rapport aux intérêts de notre nation."
François Asselineau a fait de la sortie de l'Union européenne son cheval de bataille : le Frexit, en écho au Brexit britannique, s'accompagne dans son programme du retour au franc et de la sortie de l'OTAN. Son parti, l'Union populaire et républicaine, a d'ailleurs été fondé en 2007, alors que l'Union européenne fêtait ses cinquante ans.
Une présentation par Coralie Becq, Jean-Paul Bierlein et Dominique Roux.
Expert: François Asselineau, Candidat à l'élection présidentielle (Union Populaire Républicaine)
Vendredi, à Nice, près de 650 sympathisants ont assisté à son meeting, retransmis sur YouTube par le compte du parti. "C'est un des seuls chez qui je me retrouve, assure l'un d'entre eux. C'est un des seuls qui pour moi a des mesures qui sont possibles." Le candidat propose notamment, sur les sujets sociétaux comme l'immigration ou le nucléaire, de faire appel au référendum citoyen.
"Petit candidat" ?
Souvent qualifié de "petit candidat", l'homme politique riposte taclant ses opposants : "Je suis petit parce que je n'emploie pas ma femme comme attachée parlementaire, c'est exact. Je suis petit parce que je n'ai pas un bilan gouvernemental catastrophique, c'est tout à fait juste. En revanche je suis très grand en matière d'expérience professionnelle."
Haut fonctionnaire diplômé de l'ENA, le candidat de l'UPR a travaillé dans plusieurs cabinets ministériels sous les gouvernements de droite pendant les années 90, et a été conseiller municipal de Paris pendant sept ans sur la liste de Jean Tiberi.
Les sondages le créditent pour l'heure de 1,5% des intentions de vote. Aucune alliance n'est prévue en cas d'élimination au premier tour.