Le tribunal administratif de Nice avait invalidé un arrêté pris par le préfet des Alpes-Maritimes qui suspendait l'habilitation d'un agent de sûreté aéroportuaire de l'aéroport de Nice soupçonné de "radicalisation religieuse". Et ce pour défaut de motivation écrite.
Le juge des référés a enjoint le préfet soit de retirer cette habilitation dans les formes légales soit de la restituer.
Dans un communiqué, la Préfecture des Alpes-maritimes explique: "Le changement de comportement, les attitudes et les propos prêtés à M. X, qui avaient été jugés incompatibles avec les exigences de la sûreté, n’ont cependant fait l’objet que d’un signalement et non d’une note ou d’un document écrit émanant des services spécialisés comme le demande le juge administratif. Le préfet des Alpes-Maritimes a dans ces conditions décidé de lui restituer son habilitation."
Pour son avocat, Me Sefen Guez Guez, le dossier contre lui est vide. "Il n'y a aucun élément" corroborant les accusations de prosélytisme et "la préfecture n'a toujours rien produit" pour étayer ses soupçons de "sympathie" à l'égard d'actes terroristes, a-t-il souligné, demandant au tribunal de "stopper la cabale lancée" contre son client. Pour lui, des "jalousies" au sein de la société pourraient être à l'origine de l'affaire.
"C'est vrai, il ne fait pas la bise aux femmes, mais être un peu vieux jeu et réservé est-il un motif suffisant pour se retrouver devant un tribunal?" a demandé le conseil, parlant de "discrimination islamophobe".