Nice est devenue la première grande ville de France à prévoir un contingent d'emplois réservés aux enfants de Harkis, en raison de "la persistance de leurs difficultés d'insertion" plus de 50 ans après la guerre d'Algérie.

C'est une première : Nice est donc la  première grande ville de France à prévoir un contingent d'emplois réservés aux enfants de Harkis. 

Nice est devenue la première grande ville de France à prévoir un contingent d'emplois réservés aux enfants de Harkis, en raison de "la persistance de leurs difficultés d'insertion" plus de 50 ans après la guerre d'Algérie.

Une délibération a été adoptée à l'unanimité par le conseil de la métropole, y compris l'opposition socialiste qui a cependant fait remarquer à Christian Estrosi, maire de Nice depuis 2008, que cela arrivait "peut-être un peu tard".


La métropole Nice Côte d'Azur regroupe 49 communes dans un département, les Alpes-Maritimes, où la communauté harkie représente environ 20.000 personnes.
Un contingent d'emplois de catégories B et C, dont le nombre sera défini chaque année par un comité en fonction des besoins et des profils de demandeurs, sera réservé aux enfants de harkis, sans concours ni condition d'âge pourvu qu'ils s'inscrivent sur une liste.

Le plan de 2014 mal appliqué selon un élu


"J'espère juste que ce n'est pas une mesurette de plus", a réagi Ali Amrane, président du collectif des associations de Harkis des Alpes-Maritimes et lui-même élu à Grasse comme adjoint au maire, en ajoutant: "Pourquoi ne pas commencer par titulariser les enfants de Harkis déjà en contrats précaires?"
Selon lui, le plan d'action pour les Harkis de 2014 adopté sous la présidence de François Hollande est "très mal appliqué car les grandes administrations comme la fonction publique pénitentiaire, hospitalière et les douanes ne recrutent pas les enfants de Harkis en raison du niveau scolaire exigé: il faut un niveau baccalauréat".


60.000 harkis en France après la guerre d'Algérie

A la fin de la guerre d'indépendance, 55.000 à 75.000 Harkis ont été abandonnés en Algérie et victimes de sanglantes représailles de la part des nationalistes.
Quelque 60.000 ont été admis en France, et placés dans des camps à leur arrivée, source de handicaps sociaux et culturels qui perdurent.
La région Provence-Alpes-Côte d'Azur a également réservé six postes dans des lycées pour des enfants de Harkis, en application d'une loi de 2008.
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