Ce matin, à 10 heures, le préfet des Alpes-Maritimes a donné son feu vert à l'ouverture d'une mosquée pouvant accueillir 800 fidèles à Nice, tout en recommandant à son gestionnaire de couper les ponts avec le propriétaire saoudien par le biais d'une donation.
Ce matin, à 10 heures, le préfet des Alpes-Maritimes a donné son feu vert à l'ouverture d'une mosquée pouvant accueillir 800 fidèles à Nice, tout en recommandant à son gestionnaire de couper les ponts avec le propriétaire saoudien par le biais d'une donation.
L'arrêté autorisant l'ouverture de la mosquée a été notifiée à l'association qui gère la mosquée et à la ville de Nice. L'ouverture de cette grande salle de prière dans l'ouest de Nice est fermement combattue par l'ex-maire de Nice Christian Estrosi (LR), qui souligne que les murs sont la propriété du ministre saoudien des Affaires islamiques Cheikh Saleh ben Abdel Aziz Al-Cheikh.
L'élu a néanmoins été débouté jeudi en référé par le Conseil d'Etat, qui a estimé qu'il portait "une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte". Le Conseil d'Etat confirmait ainsi une première décision en référé du tribunal administratif de Nice en date du 6 juin. Le nouveau maire de la ville Philippe Pradal et son 1er adjoint Christian Estrosi,une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte
qui ont eu "vingt-quatre heures" à partir de vendredi matin pour donner leur autorisation à l'ouverture au public des locaux, ont déjà notifié leur refus jeudi soir dans un texte conjoint. "Nous refusons de faire courir à la ville des risques d'ordre public, que ce soit sur les idées ou les propos véhiculés au sein de cet établissement dont le propriétaire, nous le rappelons, prône la charia", écrivent les deux élus.
"Risques d'ordre public"
Un arrêté signé par la préfecture des Alpes-Maritimes publié samedi permet donc à la mosquée d'ouvrir immédiatement ses portes, La décision se base sur la réglementation relative aux établissements recevant du public, sans spécificité sur le caractère religieux des lieux. En revanche, le préfet des Alpes-Maritimes Adolphe Colrat a fait plusieurs demandes appuyées mais non obligatoires vendredi à l'association En Nour, gestionnaire de la mosquée, dans un courrier rendu public.Le Préfet demande en particulier une donation par le propriétaire saoudien des lieux, sans contrepartie, en faveur de l'association. Une telle donation "permettrait en effet de répondre d'une manière convaincante aux inquiétudes relatives aux risques d'ingérence étrangère dans l'islam de France et au financement de ce lieu de culte", écrit le Préfet Colrat. "Je vous demande la plus grande prudence à l'égard des prédicateurs ou de conférenciers extérieurs à votre association", insiste aussi le préfet dans sa lettre au président de l'association cultuelle.Je vous demande la plus grande prudence à l'égard des prédicateurs ou de conférenciers extérieurs à votre association