La ville a décidé d'expérimenter la présence de maîtres-chiens d'une société privée chaque nuit de 20 heures à 2 heures dans certains quartiers de la ville où les incivilités sont légion. Un syndicat de policiers municipaux est contre comme certains élus dopposition.
Une privatisation de la police à Nice : c'est ce que redoute un syndicat de policiers. Alors que le déploiement de maîtres-chiens dans certains quartiers est en phase d'expérimentation chaque nuit pendant un mois de 20 à 2 heures du matin dans cinq secteurs de la ville, le syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM) a décidé d'attaquer l'autorisation donnée par la préfecture des Alpes-Maritimes à la commune.
Pour le président de ce syndicat, Cédric Michel,
La sécurité publique doit rester dans la sphère publique et relever d'une autorité publique. Dans la rue, les agents de sécurité privée sont des citoyens lambda, sans aucun pouvoir de police. Où va-t-on si on leur donne le droit de dire à des gens "Dégagez de là, on est en train de privatiser la police, c'est gravissime
déplore t-il.
#Nice(06) : la mairie engage une société de #sécurité, le SDPM dépose un recours.#policemunicipalehttps://t.co/YRrSyWSJpX https://t.co/YRrSyWSJpX
— SD POLICE MUNICIPALE (@SDPM_MICHEL) 25 octobre 2018
Le SDPM a envoyé ce jeudi un recours administratif préalable au préfet pour demander l'abrogation, dans les 72 heures, de l'autorisation donnée à la ville, a indiqué ce responsable syndical, précisant "qu'à défaut, nous engagerons une requête en annulation, en urgence devant le tribunal administratif".
La préfecture indique avoir donné son feu vert sur la base de l'article 613-1 du code de sécurité intérieure. Il permet à l'État d'autoriser "à titre exceptionnel" des sociétés de sécurité privée "à exercer sur la voie publique des missions, même itinérantes, de surveillance contre les vols, dégradations et effractions visant les biens dont ils ont la garde."
Dans un communiqué, l'opposant PS Patrick Allemand, dénonçant "un pas vers la privatisation de la sécurité", a jugé cette mesure est "d'autant plus incompréhensible que la police municipale a les effectifs les plus élevés de France et dispose de 2.173 caméras de vidéosurveillance".
.@patrickallemand s'inquiète des missions de sécurité qui sont de plus en plus confiées à des sociétés privées à #Nice.
— Fouzia Ayoub (@FouziaAyoub) 26 octobre 2018
Lire ici con communiqué de presse : pic.twitter.com/XJdtuVo1vh