Adjoint du territoire "Collines niçoises", conseiller métropolitain, Olivier Bettati, 44 ans, a démissionné de la majorité municipale et rendu ses délégations. Il reste conseiller municipal. Il ne se prononce pas (encore) sur la possibilité de mener une liste alternative lors des municipales.
Quelle mouche a donc piqué Olivier Bettati pour l'amener à quitter la majorité municipale. L'élément déclencheur : une délibération autorisant le maire à recourir à la procédure de l'article-40 du code de procédure pénale pour la diffusion de tout support d'information relayant de fausses informations, notamment sur l'endettement de la ville de Nice.
Pour Olivier Bettati, le mal est enraciné; il s'agit d'une façon d'appréhender la politique différente de Christian Estrosi. Certes, il convient d'affronter l'adversaire, mais pas avec les mêmes armes. Par la confrontation d'idées, pas en ayant recours aux juges à chaque critique.
Les choses sont dites et ont le mérite d'être claires. Mais est-ce vraiment, un coup d'éclat? Olivier Bettati, jusqu'à ce conseil municipal, était resté (sagement) dans le rang. Mais, tout laissait à penser, qu'il pouvait, en certaines occasions, laisser entendre une petite musique différente, en un mot, qu'il avait un pied dans la majorité municipale et l'autre prêt éventuellement à en sortir.
Est-ce la proximité des élections municipales qui aiguisent les appétits et qui l'ont amené à franchir le pas? Il ne faudra pas attendre longtemps pour le savoir....
En attendant, force est de constater que la "forteresse Estrosi" est attaquée, aujourd'hui par Olivier Bettati, hier, par Benoît Kandel. Est-elle pour autant en danger? Vraisemblablement pas. Mais la bataille sera peut-être plus difficile que prévue, surtout que Jacques Peyrat, revanchard et Jean Icart, électron libre, ne manqueront pas eux-aussi de décocher des flèches assassines, sous l'oeil goguenard des candidats du PS et du FN.