Syndicats, associations mais aussi l'opposition municipale de gauche ont tenu une conférence de presse pour dénoncer une dérive sécuritaire, porte ouverte selon eux, à tous les abus.
Depuis le 15 janvier, un panel de 2.000 Niçois teste pendant de mois une application d'origine israëlienne. Téléchargée sur smartphone, elle permet à ses utilisateurs géolocalisés d'être en lien audio ou vidéo, et cela en temps réel, avec le centre de supervision urbain de la police municipale.
Pour Christian Estrosi, maire de Nice et président de la métropole, cette application mobile "Reporty" peut contribuer à "la mise en sécurité des concitoyens et de la lutte contre l’incivisme", ce qui n'est pas l'avis de certains opposants, qui ont saisi le défenseur des droits.
Une atteinte manifeste à la vie privée pour les opposants
Ce lundi, l'opposition municipale de gauche a tenu une conférence de presse pour expliquer son désaccord.
Ainsi, pour Xavier Garcia, premier secrétaire du PS 06,
C'est le corollaire d'une société où tout le monde surveille tout le monde, d'une société oppressante, c'est une dérive, pour nous, nous refusons.
Certains syndicats ou associations partagent le même avis. David Nakache, de l'association "Tous Citoyens",
C'est la porte ouverte à tous les abus, à partir du moment où on peut filmer chez les gens et envoyer les images sans aucun filtre... C'est une atteinte manifeste à la vie privée.