L'application "Reporty" doit permettre de réaliser des appels d'urgence audio et vidéo, reliés au centre de supervision urbain. Elle sera testée pendant deux mois par un panel de Niçois. La Commission nationale de l'informatique et des libertés CNIL n'a pas encore donné son accord.
Elle est israëlienne et s'apprête à faire ses premiers pas en France. L'application mobile "Reporty" doit permettre à ses usagers de faire des appels audio ou vidéo, dans des situations d'extrême urgence. Ces appels seraient ensuite directement retransmis au centre de supervision urbain, où deux postes ont déjà été installés.La ville de Nice va tester à partir du lundi 15 janvier cette application :
Quel intérêt pour Nice ?
Cette nouvelle fonctionnalité a une résonance toute particulière à Nice, où les esprits restent marqués par l'attentat du 14 juillet 2016. Le maire Christian Estrosi souligne l'importance de "la mise en sécurité des concitoyens et de la lutte contre l’incivisme". C'est donc un panel de Niçois qui testera ce nouveau dispositif pendant une durée de deux mois.L'application peut servir aussi si la personne fait un malaise, un type d'appels courants selon la mairie mais que la police municipale peine parfois à élucider faute de savoir d'où appelle l'interlocuteur.
Christian Estrosi a été approché par les initiateurs de "Reporty", lors d'un voyage en Israël fin 2016.
L'info + ► La Commission nationale de l'informatique et des libertés CNIL n'a pas encore donné son accord. Le dossier est ce lundi 15 janvier encore "en cours d'instruction". Le maire de Nice assure lui, notamment dans le Parisien que cet aval a été donné.
L'opposition dénonce le dispositif :
L'opposition municipale socialiste a immédiatement dénoncé "une démarche contestable sur le fond et inadmissible sur la forme (...) qui ressemble à l'organisation d'un processus de délation généralisé".
Dans un communiqué, Patrick Allemand, conseiller municipal de Nice et conseiller métropolitain Nice Côte d'Azur dénonce "la pression qui est exercée sur certains agents qui bénéficient d'un portable professionnel dans cette même note du 10 janvier et qui n'avaient pas encore répondu. Il est écrit dans cette note : « Dans la mesure où vous possédez un portable professionnel, vous faites partie des acteurs privilégiés pour mener à bien cette nouvelle opération de grande envergue ». « Aussi, si vous ne vous êtes pas encore porté volontaire, nous vous remercions de bien vouloir vous inscrire !"