Nice : les propositions des élus écologistes pour atténuer les effets de la canicule en ville

Comment se protéger de la chaleur en ville ? A Nice, les élus écologistes vont proposer à Christian Estrosi une liste de mesures pour atténuer les effets des canicules et fortes chaleurs. De son côté, la mairie répond ne pas avoir attendu les écologistes pour végétaliser la ville.

30,3°C sur l'herbe et 43,7°C sur le béton, soit plus de 13 degrés d'écart : ces relevés de température ont été effectués par les élus de Nice Ecologique, il y a quelques jours. Pour ces élus d'opposition, les places de la ville de Nice sont trop minérales, et pas assez végétalisées, ce qui rend la chaleur moins supportable lors des fortes chaleurs ou des épisodes de canicule. 

C'est pourquoi le groupe souhaite proposer au maire une liste de mesures pour limiter l'impact de la chaleur dans la ville.

Déminéraliser, végétaliser les façades, potagériser les toits

"Entre l’ombre et le soleil, sur la place Garibaldi, on a 7 degrés d’écart" constate Jean-Marc Governatori, conseiller municipal Nice Ecologique. "On constate que quelques arbres contribuent à ce qu’il y ait moins de chaleur. Donc il faut maximiser le nombre d'arbres, végétaliser les façades, et potagériser le maximum de toits à Nice. On doit donner l'exemple, parce que l’effet domino existe, et Nice est capable d’influencer beaucoup de villes et de pays."
 

"Nous n'avons pas attendu les écologistes pour végétaliser"

Selon le conseiller municipal, végétaliser les toits et les murs diminuerait la température d'une quinzaine de degrés en ville. Les élus dénoncent aussi la minéralisation des sols. La place Garibaldi et la place Massena étant, selon eux, de mauvais exemples. 

"Cette architecture romaine, du sud, avec de grandes places très minérales, à l’époque, c’était joli, répond Richard Chemla, l'adjoint environnement, santé et bien-être à la ville de Nice. "Mais aujourd’hui, c'est vrai qu'il faut réfléchir à d’autres projets ; pourquoi pas installer des îlots de fraîcheur, avec des tentes, des plantes, ce qui va pouvoir diminuer cette minéralité sur ces places là. Nous réfléchissons aussi à peindre en blanc certaines rues, car le blanc reflète la lumière et donc la chaleur."
 
Pour l'adjoint, la municipalité prend déjà la problématique à bras le corps. Des projets sont déjà en cours : la végétalisation d'une partie de la voie rapide, l'extension de la coulée verte, des dizaines d'hectares de parcs supplémentaires et, enfin, plus de 2.400 arbres d'ici 2025. "A Nice, il y a un arbre pour cinq habitants, donc on est déjà pas mal. Nous n'avons pas attendu les écologistes pour végétaliser", affirme Richard Chemla.

L'élu à la mairie se dit ouvert à toute bonne proposition, mais explique qu'une étude est déjà en cours afin de définir "une stratégie de reverdisation".
 

Il faut voir quel type d'arbre mettre, car il nous faut des arbres qui captent beaucoup de CO2, donc des arbres à croissance lente, à feuilles permanentes. Il faut faire attention à ne pas amener trop de pollen, pour les asthmatiques, et pas trop d’humidité, pour les moustiques. Il faut travailler scientifiquement, avoir une stratégie logique de verdisation.

Richard Chemla, adjoint à la mairie de Nice

Le reportage de Manon Hamiot et Djamel Mouaki
Selon les écologistes, ce n'est pas assez rapide, ni suffisant. Ils estiment également que le budget alloué à la rénovation thermique des bâtiments est trop peu important. Les élus écologistes déposeront leur liste de mesures sur le bureau du maire, Christian Estrosi, en début de semaine prochaine.
 
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