Un conducteur de tramway a comparu ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nice pour homicide involontaire. En 2015, un usager du tramway est mort après l'enclenchement du freinage d'urgence, très brutal.
Un conducteur de tramway a comparu ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nice pour homicide involontaire. En 2015, un usager du tramway est mort après l'enclenchement du freinage d'urgence, très brutal.
La conception du tramway de Nice, et l'éventuelle responsabilité de son fabricant, Alstom, ont aussi été invoquées lors de ce procès. Le tribunal correctionnel de Nice a mis sa décision en délibéré au 15 mars.
Reportage ce lundi 19 février :
Retour sur l'accident
Lors de l'accident survenu en avril 2015, Jacques Burgède, 76 ans, avait fait une glissade de plus cinq mètres à l'intérieur de la rame, et sa tête avait heurté un poteau. Il était décédé après cinq jours passés à l'hôpital.
En 2012 à Montpellier, un freinage similaire avait déjà fait chuter un retraité de 72 ans, qui était lui aussi mort après un choc violent reçu à la tête dans l'accident.
Le conducteur ne doit pas être "le seul à répondre d'homicide involontaire", pour le parquet
Ce lundi, devant le tribunal correctionnel de Nice, la représentante du parquet Brigitte Funel a demandé un complément d'information et souhaité que le conducteur, un homme de 57 ans sans aucun antécédent, "ne soit pas le seul à répondre d'homicide involontaire"."Il aurait été préférable que comparaissent également Alstom et la régie" municipale Lignes d'Azur, qui lui a acheté le tramway, a-t-elle déclaré, en renonçant à toute réquisition.
Selon un ingénieur du CNRS, "il y a eu deux facteurs, à l'accident : le système de veille automatique et le non-respect de la norme". Le système de veille automatique oblige en effet le conducteur à presser son volant toutes les 1 à 10 secondes, sans quoi une sonnerie stridente se déclenche suivie d'un freinage d'urgence automatique très violent.
De nouveaux systèmes de freinage pour les prochaines lignes
A Nice, depuis l'accident de 2015, le système de freinage est toujours le même. Des changements sont cependant prévus sur les futures lignes 2 et 3 du réseau de tramway, et sur les anciennes rames au fur et à mesure de leur révision."Demain il y aura quatre niveaux de freinage possibles (...) au lieu de deux actuellement", a indiqué Philippe Pradal, premier adjoint au maire LR Christian Estrosi. "Mais cela n'empêchera pas que déclencher un freinage d'urgence, même atténué, a des conséquences à l'intérieur de la rame", a-t-il rappelé.
(Avec AFP)