C’est la fin d’une saga qui a duré un an. Le Maire de Nice, Christian Estrosi a finalement tranché : la ville ne vendra pas la Villa Paradiso, une demeure Belle Epoque, objet de toutes les convoitises. À la place, elle en fera le siège des associations.
Dès le dernier trimestre 2020, cette demeure aristocratique de la fin du XIXe siècle située dans le quartier de Cimiez, deviendra finalement le siège des associations. Ainsi, les bénévoles de 6 000 fédérations bénéficieront d’une véritable logistique avec notamment des salles de réunions et des espaces de travail.
a déclaré Christian Estrosi à nos confrères de Nice-Matin au lendemain du forum des associations.Nous retirons la villa Paradiso de la vente,
La vente de biens patrimoniaux, dont des parkings, murs de commerces, va nous donner les moyens de rénover et d’entretenir la villa Paradiso.
La Villa Paradiso avait été mise en vente sur "leboncoin"
Ce bâtiment d’exception qui a abrité le conservatoire pendant plus de 60 ans, avait été mis en vente sur le site d’annonce gratuit leboncoin. Des conditions de vente qui en avaient choqué beaucoup et qui avaient notamment été dénoncées par l’opposition, dont Patrick Allemand.La ville qui avait mis le bâtiment en vente au prix de 7,8 millions d’euros, avait reçu deux offres d’achat. Mais le Maire de Nice a toujours été hésitant quant à la vente de cette pièce du patrimoine niçois.
La villa Paradisio en vente à #Nice06 -► https://t.co/SX5ZLhLBM3 pic.twitter.com/ReFbOs88EG
— France 3 Côte d'Azur (@F3cotedazur) December 5, 2018
Une décision applaudie par l’opposition
Que cet édifice reste dans le patrimoine municipal est une très bonne surprise pour le conseiller municipal de l’opposition, Patrick Allemand qui parleLe classement au titre de monument historique est actuellement étudié par la DRAC, la Direction régionale des affaires culturelles.d’un grand motif de satisfaction
►Réaction de Patrick Allemand
Le conseiller municipal d'opposition et conseiller métropolitain de Nice Côte d’Azur, n'a pas manqué de se féliciter de cette décision :
" En janvier dernier, je m'étais ému de voir la Villa Paradiso, à laquelle tant de Niçois.es sont attaché.es, mise en vente sur le Bon Coin comme un vulgaire bien immobilier.J'ai effectué auprès de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) une demande de classement au titre des monuments historiques, demande actuellement en cours d'instruction. Les représentants de la DRAC se sont rendus sur place afin d'évaluer son intérêt patrimonial et historique. Dans ce contexte, notre groupe se félicite de la décision du maire de Nice de renoncer à cette vente et de maintenir la Villa Paradiso dans le patrimoine municipal.
Je suis plus sceptique sur sa future destination comme maison des associations. Mais pourquoi pas. J'aurais cependant préféré que la mairie ouvre un appel à projets, afin de mobiliser toutes les énergies et voir s'il n'était pas possible de lui rendre sa vocation historique tournée vers les arts et la culture."
L'histoire de la Villa Paradiso
Implantée sur un vaste terrain au bas du quartier de Cimiez, la Villa Paradiso fut construite vers 1885 par l'architecte Lucien Barbet pour le compte du riche homme d'affaires Adolf Sicard.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la bâtisse accueillit les lauréats des Prix de Rome, la Villa Medicis de Rome ayant été confisquée à la France par le dictateur Mussolini.