Christian Estrosi, premier adjoint LR à la mairie de Nice, chargé de la sécurité, envisage de recentrer les policiers municipaux "sur une force de proximité", arguant que "l'Etat est l'unique responsable de la sécurité".
"Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, est révélateur de cette dérive de l'Etat consistant à utiliser les polices municipales comme variable d'ajustement", déclare dans un entretien ce vendredi aux Echos l'ancien maire de Nice, au coeur d'une vive polémique avec le gouvernement autour du dispositif de sécurité déployé le soir de l'attentat du 14 juillet sur la Promenade des Anglais."Nous ne sommes pas dans une coproduction. L'Etat est l'unique responsable de la sécurité", affirme le président de la région Paca. "Les policiers municipaux sont en matière de sécurité placés sous l'autorité du préfet dans le cadre de conventions de coordination" qu'il juge "contestables".
Il "envisage maintenant deux options", sur lesquelles les habitants de Nice seront interrogés "en septembre", indique-t-il.
>> "Soit nous continuons à épauler les forces de police mais sur la base d'une nouvelle convention de coordination.
>> Soit nous recentrons nos agents sur une force de proximité, le respect des arrêtés municipaux en matière de circulation, de stationnement, etc."
"Nous ne réduirons pas les effectifs pour autant", assure-t-il, rappelant que la police municipale niçoise "est l'une des plus importantes de France avec 400 agents titulaires et 180 adjoints de sécurité". - Avec AFP -