Les membres de l’association Wings of the Ocean arpentent la rade de Villefranche-sur-Mer pour ramasser les macro-déchets qui polluent cet environnement d’exception.
C'est un fameux trois mats de 42 mètres de long. A son bord un équipage d'une quinzaine de personnes, moyenne d'âge 25 ans. Ils se sont engagés bénévolement pour un an dans l’association Wing of the Ocean avec une mission : dépolluer les rivages de nos côtes.
Le pied à peine posé à terre, le constat est alarmant : des centaines de mégots sont ramassés en quelques minutes. Plus loin, la découverte de plastique et tissus ne surprends plus vraiment ce restaurateur bénévole. "On se rend compte qu’il y en a un peu partout, tout le temps", confie Serge Jacqueline.
Tout y passe même les plus petits morceaux de filins rejetés par la mer. Mais c’est par 5 mètres de fond que les découvertes sont les plus emblématiques. Comme ici ce reste de coque de bateau en polyester. Trop lourd à retirer, une autre équipe viendra plus tard pour l'extraire.
600 kg de déchets ramassés en deux semaines
L'opération aura duré 3 heures, et la collecte est conséquente. Depuis deux semaines, les déchets s'entassent sur le pont avant du voilier. "On n’est là que sur une zone mais on pourrait faire ça tout le long de la côte, explique Nina Proffit, maître d’équipage sur le Kraken. Il faut vraiment une mobilisation de tout le monde, et surtout des gouvernements, qui mènent la danse. Si eux ne font pas l’effort, on va vite s’épuiser !"
Sélectionner et trier les déchets extraits du littoral niçois représente aujourd'hui 600 kilos. "On a quelques soucis pour trouver des entreprises capables de recycler tous les polymères que l’on a sur le bateau. Et surtout on aimerait qu’ils soient recyclés dans un circuit vraiment vertueux", souligne Julien Wosnitza, armateur et fondateur de l’association Wings of the Ocean
Le fameux trois mat et son équipage resteront sur les rivages de Nice jusqu'à la fin de semaine.
REPORTAGE : Jean-Christophe Routhier, Jean-Paul Bierlein, Véronique Paillot